Voilà un peu plus de quatre mois que je n'ai rien écris. C'est ce qui arrive lorsqu'on accepte un défi professionnel alors qu'on a encore de jeunes enfants. Comme le dirait nos cousins du sud, "something's got to give"! On ne peut malheureusement pas se donner dans tout à 100%. C'est ainsi que j'ai délaissé ma plume et que je me suis consacrée entièrement à mon nouveau défi que j'adore. De novembre à tout récemment, j'ai passé la plus grande partie de mon temps à travailler. C'était un coup à donner et même si mon nouveau boulot peut être exigeant par moment, je peux maintenant reprendre un horaire plus normal.
Avant d'accepter ce nouvel emploi, j'ai réfléchi. Beaucoup même. Je savais qu'il me faudrait donner beaucoup de temps les premiers mois pour y arriver, mais je sentais que c'était possible. En fait, pour dire vrai, j'étais tellement excitée à l'idée de m'amuser à construire (ou à reconstruire), que mon enthousiasme m'a donné une énergie formidable pour passer au travers. Bien sûr, sans l'immense contribution de mon conjoint, je n'y serait peut-être pas arrivée aussi facilement. Il m'aurait fallu trouver d'autres ressources pour m'épauler dans cette aventure. Il est vrai que mon fils aîné s'est ennuyé un peu, mais il a vite compris que maman avait changé d'emploi et qu'elle devait mettre les bouchées doubles pour un certain temps. Cela dit, ma nouvelle situation ne nous a pas empêché de jouer au Scrabble ou de lire des Tintin ensemble.
Il se trouve que mon équilibre, je le trouve quand je suis confrontée à la complexité. Ce n'est pas moi qui l'ai dit, mais une conseillère en orientation que j'ai consultée l'an dernier. J'ai beaucoup aimé cette dame qui m'a fait réaliser que je devais écouter mon besoin profond qui consistait à relever des défis complexes plutôt que d'essayer de créer un équilibre ronflant dans un poste qui ne me stimulait pas assez. Au fond, me disait cette charmante dame, vous serez plus heureuse si vous avez un horaire de fou, du boulot plein les bras et une multitude de problèmes à régler. Et l'équilibre renaîtra de cet état. Et elle avait raison, car les choses commencent à se placer.
J'ai appris une leçon au cours des derniers mois, et c'est ce que je disais à une amie hier. Il faut décider de notre devenir professionnel selon nos besoins. Nous devrions apprendre que nos vies comportent de nombreuses saisons professionnelles : à certains moments, nous devons respecter notre besoin de ralentir. C'est normal, sain et nécessaire. Une naissance, une maladie, un parent malade, un événement traumatisant, une séparation sont tous des événements qui devraient exiger un ralentissement. Mais en d'autres temps, si on a le besoin de s'éclater, je pense qu'il est plus sage de s'écouter sans culpabiliser. C'est tout aussi normal, sain et nécessaire.
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