Il y a quelques semaines, alors que je déambulais dans les couloirs d'une librairie à la recherche d'un cadeau pour mon ami, je suis tombée sur une bande dessinée dont le titre m'a interpellé : Marie-Antoinette la reine fantôme, édité par Dargaud. J'ai beau avoir développé une sorte de fanatisme pour Marie-Antoinette, je ne suis pas du genre à acheter tous les produits dérivés et autres idioties sur le sujet (et Dieu sait qu'il y en a, je vous en parlerai un jour). Mais la représentation de Marie-Antoinette sur la couverture m'a intéressé, je l'ai trouvé relativement fidèle aux portraits, et j'ai été curieuse. Après lecture, voilà mes quelques impressions :
Déjà la bande dessinée, c'est celle-ci :
Bon pour être cash dès le début, je peux vous le dire tout de suite, je n'ai pas aimé, et cette BD ne m'a rien apporté de spécial : ni plaisir, ni émotion, pas grand chose quoi.
Pour vous situer un peu l'histoire, ça se passe en 1930, et l'héroine, une peintre un peu snob, reçoit le "pouvoir" d'être médium et de communiquer avec le fantôme de Marie-Antoinette lors d'une soirée ouija avec ses potes snobs... Bon déjà ça partait pas très bien. L'intrigue principale repose sur le fait que Marie-Antoinette ne peut pas trouver le repos éternel tant que ses restes n'auront pas été placés dans une vraie sépulture.
Je ne vous en dis pas plus sur l'histoire, vous avez peut-être envie de la lire par vous-même et je m'en voudrais de vous spoiler.
Mon avis là-dessus : On ne peut pas dire que le scénariste a ici fait preuve de beaucoup d'imagination. D'ailleurs, moi il me semblait que les restes de Marie-Antoinette avaient été récupérés de la fosse commune et entreposés à la basilique Saint-Denis en 1815. Louis XVIII y fait même élever un monument en l'honneur de Louis XVI et Marie-Antoinette (c'est Wikipédia qu'il le dit).
Là-dessus, on retrouve aussi des approximations historiques par-ci par là. Par exemple, cette scène :
Des rapports stériles ? Quels rapports ?
Et enfin des personnages franchement creux, une héroine qu'on a pas envie d'aimer tellement elle est plate et à peu près aussi expressive que Kristen Stewart.
Les dessins quant à eux sont loin d'être moches, bien au contraire, avec ces airs de gravures de mode des années 20/30, et on remarque aussi de fortes similitudes avec des portraits de Louis XVI et de Marie-Antoinette ce qui est agréable.
Ce dessin par exemple, ça ne vous rappelle rien ?
Bah moi ça me rappelle ça.
Mais j'ai trouvé à part ça que les tons étaient très fades, les couleurs un peu mortes, c'est peut-être voulu vous allez me dire, mais personnellement ça ne m'aide pas trop à me plonger dedans. De plus, certains dessins de robes sur Marie-Antoinette me rappelle plus des crinolines que des robes à paniers :
Pour conclure, je trouve qu'on peut aisément se passer de cette bande dessinée, pour l'histoire mais aussi pour l'Histoire. Même si elle n'est pas désagréable en soi, la plupart des dialogues sonnent faux, je vois mal Marie-Antoinette parler comme le scénariste la fait.
Si vous voulez toujours la lire, pour vous faire votre propre idée (c'est tout à votre honneur !), voilà la page de Dargaud.