Auteur: Arto Paasilinna
Titre: Le cantique de l’apocalypse joyeuse
Edition: Collection folio octobre 2009 (390pages)
Quatrième de couverture: “Terre, XXI siècle. Partout le chaos. Alors que l’économie s’effondre, des hordes de miséreux sillonnent les continents. La Troisième Guerre mondiale est sur le point d’éclater… Pourtant, dans la forêt finlandaise, un havre de paix demeure. Là où, des années plus tôt, sur son lit de mort, un vieux communiste a chargé son petit-fils de construire une église en bois. Autour d’elle, une communauté de Finlandais délirants s’est peu à peu formée : ensemble ils revisitent les techniques de subsistance de leurs ancêtres, loin d’un monde en déconfiture. Avec un humour ravageur, Arto Paasilinna plaide pour une vie plus proche de la nature, sans les diktats de la société de consommation. “
Je n’ai jamais été séduit par les romans d’anticipation jusque là. Me passent par la tête Gonzo Lubitsch de Nick Harkaway que j’ai lu voilà plusieurs mois, et Aux états-unis d’Afrique d’Abdourahman Waberi, lu plus récemment. Ceux-ci avaient leurs qualités et leurs défauts, mais pas la précision d’Arto Paasilinna dans ce roman là.
Quelque part en Finlande, un homme vieillissant, communiste et brûleur d’église de conviction, lègue sa fortune immense à une association funéraire que sont petit-fils devra monter, afin de construire une église. A travers l’aventure de que ce petit-fils du nom d’Eemeli vivra dans la construction de la dite église, une communauté, une communauté prend forme, et vit en autonomie du reste du monde qui vit lui, un chaos apocalyptique. Cette communauté, constituée au début de finlandais quelque peu rustres et maladroits, finissent par avoir l’efficacité nécessaire à une vie en autarcie, en osmose avec la nature.
Arto Paasilinna a su dans ce roman décortiquer avec acuité et beaucoup d’humour, les défauts de nos sociétés dites modernes, et notre (nous faibles et vils êtres humains) capacité ahurissante de scier la branche sur laquelle nous sommes installés. Le capitalisme outrancier, qui enrichit les riches et appauvrit les pauvres, chose que nous vivons actuellement, mènera-t-il, à une troisième guerre mondiale catastrophique comme dans ce roman?
La solution me diriez-vous ? Paasilinna nous l’apporte, sans prétention, ni ton sentencieux. Une vie à proximité de la nature qui nous entoure, où les ressources sont seulement des moyens pour vivre, non pas une cause de luttes, de guerres et de conflits.
Arto Paasilinna est un auteur à lire avec beaucoup d’attention et d’application.
Je remercie énormément Brigitte M, qui m’a offert ce bouquin. Mes pensées les plus chaleureuses vont à elle.