Les bandes-annonces sont souvent alléchantes, mais ne tiennent pas toujours
leurs promesses. Beaucoup d'entre elles mettent les meilleures scènes et
répliques pour faire saliver le futur spectateur afin de l'amener au cinéma ou à
acheter le DVD (ou Blu-ray pour les plus modernes). C'est pour ça que je ne
regarde plus les bandes-annonces, préférant me référer à l'avis de ceux qui ont
pu voir le film.
Pourtant, j'ai été amené à voir celle de Case départ qui
m'avait fortement réjoui. Et bien le film est du même acabit. L'histoire évoque
deux demi-frères se retrouvant aux Antilles au chevet de leur père mourant. Joël
(Thomas Ngijol), chômeur, accuse la France d'être raciste et de l'empêcher de
réussir sa vie. Pour Régis (Fabrice Éboué), c'est tout le contraire.
Parfaitement "intégré", il va jusqu'à renier ses origines antillaises. Ils ne
reçoivent pour héritage que la lettre d'affranchissement de leurs ancêtres
qu'ils déchirent. Pour les punir, une vieille femme les renvoie au temps des
colonies où l'esclavage régnait encore.
C'est une sorte de remake des
Visiteurs où les deux protagonistes vont devoir mener une vie d'esclave. Les
réparties sont savoureuses et nombreuses. On retrouve l'humour du spectacle
"Faites entrer Fabrice Éboué " avec un florilège de propos racistes sous le ton
de l'ironie bien sûr.
Comme il arrive assez souvent dans ce genre de
films, les personnages, surtout les méchants, sont mal incarnés et trop
caricaturés. Mais on n'est pas ici pour voir un grand film, mais un bon
divertissement sur fond de critique de l'Histoire de France et ses colonies, du
racisme de la société française ainsi que de ceux qui se défaussent de leurs
échecs en se victimisant.