Hilarant, jouissif, excessif, trash, vrai, décapant, corrosif, émouvant, drôle … Mais pas vraiment pour les enfants !
Difficile de ne pas penser aux Monstres de Dino Risi (1963), où des stars tous azimuts n'avaient pas peur de rire de choses atroces et de se fondre dans la peau de personnages «affreux, sales et méchants» avec une absence totale d'inhibition.
Voilà un film à sketches où on rit et on pense à la fois. Une partie de plaisir qui fait penser à tous ces jeunes quarantenaires mariés depuis pas tout à fait quinze ans, pères de famille et qui ne pensent qu’à …baisouiller ailleurs.
Pourquoi ?, pour calmer quelle angoisse existentielle ?, parce qu'en définitive, ils aiment leur épouse légitime et leurs enfants et se retrouvent désemparés quand leur moitié se rebiffe.Des réalisateurs de talent (dont un oscarisé récemment) : Emmanuelle Bercot, Fred Cavayé, Alexandre Courtes, Michel Hazanavicius, Eric Lartigau, et des interprètes complices : Guillaume Canet, Sandrine Kiberlain, Géraldine Nakache, Alexandra Lamy, Manu Payet et bien entendu, dans différents registres, les potes que sont Jean Dujardin (oscarisé également, nul ne saurait l’ignorer) et Gilles Lellouche, excellents tous les deux.J’ai particulièrement aimé les séquences du séminaire, de l’aveu (la violence est le substitut de la parole), du stomatologiste amoureux d’une jeunesse et des "Infidèles Anonymes".
Guillaume Canet, doté d’une fantastique coiffure et d’un pull cachemire noué sur les épaules. Sa façon de se débarrasser de son teckel est à elle seule un gag qui restera dans les annales.
En conclusion, toutefois : « La chair est triste hélas …. » et les queutards ne sont pas forcément heureux. On en a tous connu dans notre vie....
La morale est sauve.