L’abandon du projet de rénovation pour l’euro 2016 du stade Saint Symphorien continue à susciter de nombreuses réactions ; Gros voulait de la ferveur , il en a pour son argent si je puis dire : site de la mairie fermé car saturé, banderoles ironiques à St Symphorien lors du match Metz-Clermont hier soir, projet de manifestation, pétition…histoire de rappeler que le peuple grenat n’est pas une vue de l’esprit.
La vraie gauche messine est ici...
Le Parti socialiste messin, dont on n’attend rien de plus que du PS mosellan qui a laissé crever la mission locale de Woippy dans un silence de cathédrale, tente de se justifier en partageant un article qui démontre bien le manque d’intérêt des socialos messins pour ce qui est « populaire » et qui plus est pour le sport professionnel (sauf celui qui gagne comme en témoigne la présence de Mr Gros régulièrement aux arènes pour les filles du hand) mais aussi une sacré méconnaissance du sujet et pas mal de contradictions.
Cet article fait le rapprochement entre l’euro 2004 au Portugal pour lequel des stades neufs ont été construits aujourd’hui vides et la France. Quelle comparaison idiote ! au Portugal le football en dehors des grands clubs de Lisbonne le Benfica et le Sporting (que Metz a rencontré en coupe d’Europe), du FC Porto, de Braga et de Guimaraes , aucun club ne dépasse les 6-7000 spectateurs de moyenne en ligue 1, ce qui est l’affluence moyenne d’un club de ligue 2 française. Et on y a donc construit des stades qui effectivement ne seraient pas viables économiquement, comme à Leiria , exemple cité dans l’article , qui ne dépasse que rarement les 4000 spectateurs.
Or Metz n’est pas Leiria ! on ne parle pas là de construire un stade de 35000 places pour le CSO Amnéville mais bien pour le FC Metz ! un club historique du football français, un club que soutenaient déjà nos grands pères mineurs du bassin houiller ou sidérurgistes, à l’époque où la gauche avait une notion du « populaire » autre que ses lubbies d’exposer pour un coût non négligeable des fanions de Buren rue Serpenoise .
Pour les socialistes en 2012, le football est l’occasion de retrouver des valeurs, une idéologie, qu’ils oublient pourtant par ailleurs ! ah les vilains footballeurs trop payés , les horribles clubs de foot pros qui vont faire des bénéfices sur le dos des contribuables…sauf qu’on sait bien que le FC Metz n’a pas fait de bénéfices depuis des lustres, qu’au FC Metz, les footballeurs ne sont pas plus payés que certains élus socialistes , et sans doute pour beaucoup touchent moins que ce que touche Mr Gros le cumulard. Et s’ils vont skier à Davos , station suisse de la jet-set , les footballeurs y croiseront dans doute des élus socialistes lorrains de premier plan…
D’autre part , les socialistes s’interrogent : pourquoi financer un équipement (qui appartient pourtant à la ville) pour un club professionnel ?
Dans ce cas , pourquoi dépenser des centaines de milliers d’euros pour faire venir le tour de France ? et pour le bénéfice de qui Metz va-t-elle verser ces milliers d’euros ? je vous laisse lire cet article édifiant qui vous donnera la réponse. Avouons que c’est autrement plus scandaleux que de mettre 10 millions dans le stade de toute une région qui draîne des centaines de milliers de spectateurs venant de Lorraine mais aussi de Belgique, du Luxembourg et d’Allemagne, et pour recevoir le 3ème évènement mondial le plus suivi après les Jeux Olympiques et le mondial de foot et qui sait plus tard d’autres grands évènements… Le FC Metz , ce n’est pas le coup d’un soir comme le tour de France, le FC Metz c’est 80 ans d’histoire et de publicité pour Metz. Mais Gros aime le vélo , quand on aime on ne compte pas. Pas plus qu’on ne compte pour un marathon au coût de 600000 euros pour 1100 participants , un coût exorbitant pour un évènement qui n’excite pas grand monde…s’est-on subitement mis à courir dans tout Metz , conquis par le marathon ? non, mais cela fait plaisir à l’adjoint chargé des sports qui traîne plus les pieds pour aider un club comme le HCM.
Cet article dont se gargarisent les socialistes comme s’ils avaient trouvés le Saint Graal pour s’expliquer, évoque des exemples français de nouveaux stades qui n’ont pas porté chance à leur propriétaire : le Grenoble Foot et Le Mans FC . Oubliant de dire qu’avant son dépôt de bilan , l’ouverture du nouveau stade de Grenoble avait doublé l’affluence moyenne. Quant au Mans , ce n’est pas une ville de football, le sport roi y étant le basket. Mais on pourrait parler aussi de Valenciennes : depuis l’inauguration de son stade du Hainault en début de saison, le VAFC a augmenter son affluence de plus de 40% réalisant pour le moment la meilleure affluence moyenne de son histoire. On pourrait évoquer le stade de la Licorne à Amiens qui a fait doubler voire tripler les affluences du Amiens SC, du stade Marcel Picot rénové qui a permis aux voisins du sud de battre leur record d’affluence moyenne ; on pourrait citer aussi Reims, Rennes plus loin de nous, Caen qui doublait son affluence avec son stade d’Ornano en 1994 .
Il n’y aurait pas de ferveur à Metz pour le football nous dit le maire . Où était-il ce fameux soir de mai 1998 où Metz a échoué de justesse dans sa quête du titre de champion de France , coiffé au goal-average par le rc Lens. Où était-il quand les 18000 spectateurs (stade complet car en travaux) à Saint-Symphorien et les 15000 supporters massés sur la place d’armes devant un écran géant pour suivre le dernier match de la saison ont fait la fête toute la nuit pour fêter le club à la croix de Lorraine dans des rues débaptisées pour l’occasion et rebaptisées du nom des héros grenats ? où étaient-ils les socialos proches du peuple quand les grenats envahissaient le stade de France et à nouveau la place d’armes un an plus tard pour la finale de la coupe de la ligue ? où étaient ils en mai 2003 où le FC Metz remontait en ligue 1 après un an de ligue 2 , dans un stade plein à craquer (et qui aurait pu accueillir 80000 spectateurs tant les demandes de billets avaient été énormes ) et ivre de joie qui allait ensuite manifester bruyamment son bonheur dans les rues de Metz ? Où étaient-ils la saison dernière , quand le FC Metz menacé de relégation en National pour la première fois de son histoire, se sauvait dans un stade plein jusqu’à la gueule dans un match capital contre Nîmes ?
Mais la vraie question , c’est : où seraient-ils si Metz était à la place de Montpellier en tête de ligue 1 ? je vous laisse y réfléchir…