Lourd tribut
D'emblée, je dirais : où sont les femmes ? Le traducteur ensuite ? Bref, c'est monté. Nous occidentaux, justement, on est trop happés par la pseudo immédiateté des images. On y tisse un « réel » imaginaire. On y puise, on y conforte nos présupposés. On vit un tel flux d'informations que le recul n'y est plus pour se démarquer.
Ces hommes ont déjà vu des images apparemment, leur reconnaissance de Michael Jackson est flagrante. Donc, ils ne sont pas très loin d'un village avec l'électricité. Pas si reculés que ça. Pour être allé dans le delta de l'Orénoque au Vénézuela, je peux dire que les Indiens Warao sont insensibles à l'image ils ne savent même pas qu'est c'est une représentation et n'en n'ont même sans doute aucune vision. Donc, ce qu'on voit ici est assez « pittoresque » et rousseauiste dans le sens touristique du terme. Je ne serai pas étonné de voir le chef, une fois l'équipe du reportage partie, sortir son portable. (Non, j'exagère...mais juste à peine)
Un « reportage » à prendre pour ce qu'il vaut : du tape à l'œil aussi superficiel que les bouts de film qu'on voit sur l'ordinateur portable.