Gotye au Bataclan 01/03/2012 Photoreportage

Publié le 02 mars 2012 par Notsoblonde @BlogDeLaBlonde

Gotye je l'ai découvert avec son album "Making Mirrors" chroniqué ici. L'album que j'ai le plus écouté depuis 4 mois, sans aucun doute. J'ai découvert ensuite tout le travail esthétique qui était associé au projet. Et aussi qu'un autre album avait précédé celui-ci (Like Drawing Blood). Album qui contenait en particulier un titre : Hearts A Mess, dont, je peux bien te l'avouer, j'ai fait une consommation complètement exagérée. Sans jamais m'en lasser toutefois, et ça j'avoue que je ne me l'explique pas. A croire qu'il est fait pour moi, ce morceau.

(Depuis j'ai appris qu'il en existait même un datant de 2003 (Boardface)(mais je te confie que celui-ci je ne l'ai pas écouté)).

Bon mais voilà, même si j'avais eu la chance d'assister à l'enregistrement du Taratata auquel il a participé et de partager un Eurostar avec lui (oui, non, tu ne rêves pas, je formule ça de telle façon qu'on a l'impression qu'on était assis côte à côte alors que je ne l'ai aperçu qu'en arrivant sur le quai londonien. Mais enfin émotion quand même, hein), je n'avais encore jamais assisté à un de ses concerts.

J'avais hâte-hâte-hâte. Hier soir j'étais en mode pile électrique.

Petite déception quand même à l'approche de la date car on m'annonce que mon pass photo est confirmé mais que seuls les trois premiers titres sont autorisés et qu'après il faudra quitter la salle. Han...Impossible d'imaginer ne pas assister AU concert de GOTYE à Paris.

Je m'en fiche je décide d'aller me prendre une place "officiellement". Pu***n c'est complet.

Cri de désespoir (mes voisins me disent merci).

Angoisse.

Réflexion sur l'air du "pas de problème que des solutions".

Idée : Je vais jouer la carte du pas-vu-pas-pris et dès la fin du premier titre, je quitterai les autres photographes pour aller me réfugier parmi la foule. Et y rester cachée pendant le set complet. Pas pour phoographier, non, juste pour profiter.

Oh ça va, hein... Je vis en banlieue (oui c'est reparti, je te raconte ma vie) alors je ne vais pas monter exprès à Paris pour assister à un live de  trois titres de l'artiste que j'écoute le plus en ce moment et rentrer : Mais NO WAY!

Le soir venu je suis donc un peu rassurée par mon plan (un peu moisi je le reconnais quand même mais enfin).

Première partie : The Chap.

C'est étrange. Un curieux mélange de musique et de bruit si tu veux mon avis.

Gotye à l'occasion de la présentation d'un titre avouera qu'il les aime beaucoup : Première ombre au tableau, lui et moi ne partageons pas tout à fait la même sensibilité musicale. Ca n'est pas que ce soit désagréable il y a même pas mal de moments où je me suis retrouvée à remuer sur leurs morceaux mais il y avait aussi ces curieux passages qui pour moi étaient parfois à la llmite du supportable, composés de jeux bizarres avec des machines électroniques et de larsens volontaires qui duraient trop.

Je n'étais sans doute pas d'humeur à être bousculée. L'angoisse de voir mon plan échouer peut être. Qui sait?

En tout cas je n'ai pas franchement accroché au trio de The Chap et à son pop-rock bizarre qui se veut décalé.

Bon moi en fait, je n'en pouvais plus d'attendre Gotye.

Après un changement de plateau qui m'a semblé d'une longueur inouïe, il finit par arriver.

Simplement apprêté, il attaque sur Eyes Wide Open et ça envoie dès le premier morceau.Je découvre un artiste fougueux en live et c'est une très agréable surprise.

Durant toute la durée du concert, les projections seront associées à l'interprétation.

Pour chaque titre, une illustration est prévue avec chaque fois sa propre ambiance, fidèle à celle du morceau : c'est beau, parfois clairement narratif, parfois complètement abstrait. C'est une sacrée bonne idée que de poursuivre sur scène ce gros travail sur l'esthétique que l'on a déjà pu découvrir dans ses clips. 

Les morceaux s'enchainent et Gotye prend un plaisir évident à faire participer le public, l'invitant à reprendre des refrains, séparant la salle en créant des choeurs sexués ou composés selon la disposition de l'endroit. Bon, je l'ai déjà dit ici mille fois mais tant pis je le répète : j'adore ça quand un musicien prend le parti d'interagir de la sorte avec son auditoire.

D'ailleurs quand vient le moment d'interpréter "Somebody That I Used To Know", il l'introduit en le présentant comme "le morceau que tout le monde attend" précisant que "c'est dommage parce qu'il y a d'autres titres (de lui) beaucoup plus intéressants", en précisant aussi que Kimbra a dû rentrer chez elle et que donc elle ne peut pas l'accompagner ce soir. Petite déception dans la salle qui s'éteint bien vite, dès que les premières notes du tube retentissent.

Lorsque vient le moment de chanter la partie interprétée par Kimbra, Gotye se tait. Le public est surpris une fraction de seconde et comprend que c'est à lui de chanter. Il entonne alors le couplet, le volume du choeur va crescendo, c'est terriblement beau cette salle comble qui chante parfaitement le morceau, les poils de mes bras se dressent : émoi.

Ensuite viendra le moment d'Hearts a mess (attention, le commentaire qui suit est complètement dénué d'objectivité) : indéniablement le plus beau moment de la soirée. Ce titre prend une dimension incroyable en live, le public est hyper réactif et reprend le refrain, soutenant le chant de Gotye, c'est beau à pleurer. D'ailleurs...Mais enfin.

A la faveur de leur interprétation sur scène je redécouvre complètement certains titres, comme Thanks you for time (du premier album, Like drawing blood) qui n'avait pas retenu mon attention et qui se révèle ici particulièrement captivant.

Qaund Gotye quitte la scène, il est acclamé, ovation méritée.

Il reviendra pour interpréter trois titres : In Your Light, I feel better puis Learnalilgivinalovin, titre complètement électrique qui laisse le public abasourdi.

Voilà. C'est fait. J'ai vu Gotye sur scène et je peux t'en assurer, je n'ai qu'une envie : Recommencer !

(Auras-tu compris que mon plan a fonctionné? Héhé)