A l’échelle nationale, ce premier tour des élections municipales et cantonales a globalement de quoi me réjouir : la gauche perd très peu de villes voire en gagne ou est en mesure de le faire dimanche prochain. Il y a même, vu de loin, de bonnes surprises : Rodez, bastion de la droite depuis un demi-siècle, vient de virer au rose en un seul tour de scrutin. Ce qui d’ailleurs donne toutes les raisons d’espérer qu’un jour, Bordeaux aussi, aura droit à l’alternance.
Parce-que la love story entre Bordeaux et la droite dure depuis la Libération. Les deux Alain ont mené chacun une campagne très active, la droite ayant pour une fois un vrai candidat face à elle. Alain Rousset, par ailleurs président du Conseil Régional d’Aquitaine, avait un programme solide, clair et convaincant. Mais le capital sympathie d’Alain Juppé (qui a su faire oublier qu’il était du même bord que Sarkozy), la prime au sortant constatée lors de chaque élection locale, ont eu raison d’un challenger pourtant de grande qualité. J’ai donc la satisfaction nationale et la déception locale. Il y a des moments comme ça, où le mois de mars est fidèle à ses giboulées.
Le lien du jour :
-> le compte-rendu du premier tour des municipales par Rue 89.