Gallmeister, 2 février 2012, 253 pages
Résumé de l'éditeur :
Jusqu'où un jeune auteur ira-t-il pour être publié ?
Fatigué d'être le laissé pour compte des soirées littéraires new-yorkaises, rêvant de la rencontre qui lancerait enfin sa carrière, Ian Minot est prêt à renoncer à tous ses principes.
"Pour publier, il faut d'abord être connu" lui annonce Roth, ex-éditeur désabusé qui l'entraîne dans une arnaque littéraire de haute volée. A quatre mains, ils deviennent les auteurs d'une pseudo autobiographie où il est question de bibliothèque incendiée, de voleurs de manuscrits rares et de l'unique exemplaire du Dit-du Genji.
Mais jamais Ian n'aurait pu imaginer que s'approprier ce récit l'entraînerait dans un monde où faux-semblants et vrais voyous feraient de lui un héros de série noire.
Mon avis :
Voici un roman passionnant, quoiqu'un peu difficile à suivre (parfois).
Il est question d'un écrivain en devenir qui va être amené à travailler sur le manuscrit d'un autre pour pouvoir être connu. Cet "autre", Jed Roth, est un ancien employé d'une grande maison d'édition new-yorkaise qui n'a pas réussi lui-même à se faire publier. Mais il connait toutes les ficelles et tout le monde.
Avec Ian, ils montent une arnaque pour faire vendre leur premier manuscrit afin que Ian puisse ensuite, grâce à sa notoriété, publier ses nouvelles.
Il s'agit donc d'un roman sur : comment devenir un écrivain célèbre tout en montant une arnaque littéraire.
A ce propos, chaque chapitre commence par le titre d'un célèbre roman qui a lui-même été une escroquerie littéraire. Bien sûr, nous français ne reconnaissons pas la moitié des titres, mais un glossaire à la fin de l'ouvrage donne une explication sur ces tromperies.
De même, le vocabulaire de l'auteur qui donne parfois à un nom commun le nom d'un grand écrivain. Par exemple, il est beaucoup question de "gogol" dans le roman, qui n'est autre qu'un grand manteau (comme en porte les russes et notament l'écrivain gogol). Pas facile à suivre parfois, je vous le disais. Certains termes m'ont d'ailleurs parfois échappé, d'autres sont plus faciles à trouver.
Des personnages parfois à la limite de la caricature, mais tellement haut en couleur qu'on finit par les aimer et compatir de leurs déboires.
J'ai donc, au final, passé un agréable moment de lecture avec ce roman plein des rebondissements ou, comme le personnage principal, je me suis parfois prise d'amitié pour les méchants alors que les méchants étaient en fait les gentils, enfin bref...
L'image que je retiendrai :
La morale de l'histoire : tel est pris qui croyait prendre...