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Mais voilà que les horloges marquent la rupture du temps
Un an passé et devant le chemin
Le sentier escarpé où poser nos pieds nus
Nos semelles usées
Nos chaussures neuves
Un temps d’ampoules aux pieds
Pour gravir les sommets d’espoir qui tisonnent le ciel
Un temps d’échardes aux doigts
A façonner la douce ébénisterie d’un avenir meilleur
Sur la pierre d’un surplomb
Nous écrirons les mots fous
Ceux qui nous bercent depuis toujours
D’une tendresse toujours perdue puis retrouvée
Chaque jour il nous faudra encore reprendre
La motte et le tour
Pour que s’élève le frêle vase
Où déposer les fleurs parcimonieuses
De nos jardins éphémères
*
Tu as fermé la porte au nez des années sombres
Ouvert persiennes et fenêtres
Laissé entrer l’air froid d’un matin enchanté
Le bruit des hommes ne couvre plus le chant des mésanges
D’une main ferme mais tendre
Tu aides voisins à franchir le gué de l’an
Tu cueilles les mots d’amour au jardin de tendresse
Les distribues aux cœurs ardents à les recevoir
Gardes quelques graines que tu sèmes en terre accueillante
Toi toute seule sur ton esquif
Tu envoies tes baisers en signaux d’espérance
Manosque , 1er janvier 2012
© Xavier Lainé, janvier 2012
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