Aujourd'hui, je prends enfin le temps de vous parler d'un roman lu l'été dernier dans le cadre du prix du Livre de poche 2011. Il était resté dans un coin de ma bibliothèque sans que j'ai eu le temps de rédiger un billet ici. Je remédie donc vite à cet oubli !
Quid ?
Mathilde et Thibault ne se connaissent pas. Au coeur d'une ville sans cesse en mouvement, ils ne sont que deux silhouettes parmi des millions. Deux silhouettes qui pourraient se rencontrer, se percuter, ou seulement se croiser. Un jour de mai. Les Heures souterraines, qui fut finaliste pour le Prix Goncourt, est un roman vivrant sur les violences invisibles d'un monde privé de douceur, où l'on risque de se perdre, sans aucun bruit.
Mon bavardage...
J'ai avant tout apprécié le style de Delphine de Vigan.Cette auteure a une écriture très fluide. Elle parvient à osciller entre la vie des deux
personnages, Mathilde et Thibault. Elle parvient à décrire le quotidien de chacun d'entre eux, leur fragilité aussi !
Avec du recul, je retrouve le côté sombre des récits de cette auteur. Même si Rien ne s'oppose à la nuit est très autobiographique, Les Heures souterraines a les mêmes références à la réalité qui apparaît comme bien morne. Tout est souffrance dans ce roman ! Attention ce n'est pas pour autant un point négatif. J'ai beaucoup aimé ce roman. C'est juste un point que j'ai remarqué en rencontrant Delphine de Vigan lors des rencontres Goncourt. Elle semble torturée. Elle a de quoi me direz-vous lorsqu'on a lu Rien ne s'oppose à la nuit et qu'on connaît son passé et celui de sa famille. Mais quand même, cette auteure semble souffrir du monde qui l'entoure et cela se ressent dans ses romans, même les moins autobiographiques.
En tous cas une chose est sûre ce roman ne m'a pas laissée indifférente ! Et vous ?
Ce livre avait été le livre préféré du jury du prix des lecteurs du Livre de poche au mois de juillet !
Du même auteur, sur mon blog, Rien ne s'oppose à la nuit.
Deux âmes se noient dans une ville grouillante, asphyxiante mais pleine de possibilités. Il s’agit de Mathilde et Thibault. Elle vit une lente descente aux enfers dans sa vie professionnelle. Il vit une relation dévorante avec une femme qu’il aime éperdument mais qui ne l’aime pas en retour. Ces deux êtres en détresse déambulent dans Paris, s’engouffrent dans le métro, traversent une foule qui ne se soucie pas d’eux, attendent, espèrent, se taisent.
Delphine de Vigan a un véritable don pour peindre la désespérance et la solitude. Elle nous offre deux personnages qui pourraient ressembler à n’importe lequel d’entre nous, à un moment de sa vie. Ce roman est, dans le style et dans le propos, une vraie réussite mais ce n’est pas un coup de cœur pour autant car j’attendais un petit quelque chose que je n’ai malheureusement pas trouvé…