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Nous y voilà! Le volet de la consécration, celui qui permettra à Peter Jackson de décorer sa cheminée comme il se doit avec ses 11 cales livres en or made in Hollywood. Le film va tout rafler sur son passage prouvant ainsi au monde entier que l'héroic fantasy n'est pas réservé qu'aux grands ados à cheveux longs, collectionneurs des cartes Magic et autres soldats de plomb Warhammer devant l'éternel. Malheureusement, cela va aussi ôter le peu de crédibilité qu'il restait à ce balrog commercial qu'on appelle les oscars. C'est dommage, la concurrence était pourtant pas mal cette année là avec des films comme Lost in translation, Mystic River ou Master and Commander qui doit se mordre les doigts et plus d'être sorti la même année que le bébé de Peter Jackson.
Mais revenons à l'histoire! L'armée de Soron s'est fait grave bouyave dans la bataille du gouffre de Helm bien aidé par la réconciliation des hommes et l'entrée en guerre des arbres. Saruman ne s'avoue pas vaincu pour autant! Il va changer de stratégie en s'attaquant au cœur même des hommes, Minas Thirit, la cité des rois, celle là même qu'aurait du briguer ce cher Aragorn avant de tout plaquer pour une vie de solitude et de débauche sur les rentes de sa vieille lignée. De leur côté, Frodon et Sam suivent toujours Gollum vers la montagne du destin qui leur permettra de se débarrasser une fois pour toutes de ce foutu précieux qu'il n'ont jamais demandé à personne. Malheureusement, Gollum semble plus schizophrène que jamais et n'hésitera pas à jouer les perfides (à prononcer avec l'accent gollumien) pour s'emparer du précieux. La route est encore longue, pas trop je l'espère...
Andy Serkis est la véritable star de ce troisième volet. On le découvre dans un premier quart d'heure de film faisant la part belle au vrai Gollum, pas celui qui se traîne à quatre pattes en slip et qui vous fait honte dès qu'il ouvre la bouche! Je parle de Smeagol, l'ancien hobbit aussi vilain soit il avant sa transformation. Et que dire de ce brave Sam Gamegie qui devrait clairement figurer sur la jaquette en lieu et place de ce pauvre Elijah Wood. Sous son air bedonnant et ses pieds poilus se cache un être au cœur pur, le seul sur lequel l'anneau ne semble pas avoir d'emprise. Fidèle et courageux, c'est le genre d'ami dont il faut s'entourer dans une telle entreprise.
Les années ont passé et je viens tout juste de terminer cette trilogie. J'en retiendrai surtout des effets spéciaux à couper le souffle et des paysages qui donnent envie de faire ses valises dans la seconde qui suivra le générique de fin! Je ne vous cacherai pas qu'on y trouve certaines longueurs et défauts de fabrication qu'il est impossible d'occulter quand on s'attaque à une œuvre comme celle de Tolkien. Inutile cependant d'être un disciple de Gandalf pour imaginer le boulot abattu par Peter Jackson afin de donner vie à cette œuvre biblique. On pourra juste regretter le torchon qu'il réalisera par la suite, King Kong qu'on mettra sur le dos d'une longue fatigue et d'une éventuelle schizophrénie due à la perte du précieux. Il le retrouvera pourtant bien vite en signant quelques années plus tard la trilogie de Bilbo qui ravira les amateurs du Seigneur des anneaux déjà nostalgiques des interminables heures de ciné passées à ses côtés.
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