Michelin quand tu nous tiens ! par Patrick Faus
D’autant que cette édition 2012 est fort intéressante. Elle confirme une ouverture, une écoute sur les bruissements de la mode et sur les tendances profondes qui se font jour que l’on avait déjà constaté l’année dernière. Par rapport à beaucoup d’autres, le guide rouge ne défend pas une chapelle, ni un style de cuisine particulier et rétrograde. Cela est faux. Il ne donne plus non plus cette impression que l’on constatait, il y a quelques années, de courir après une évolution évidente dans les moeurs gastronomiques et dans l’approche d’une partie d’une jeune génération de chefs. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Au contraire. Sans entrer dans tous les détails du guide, l’attribution rapide d’étoiles à des tables comme Kei, Sola, Cobea, Akrame, à Paris, A Contre Sens à Caen, Le Pré Carré à Clermont-Ferrand, Yoann Conte à Annecy, les deux étoiles de Jean-Luc Tartarin au Havre, de Colagreco au Mirazur à Menton entre autres, démontre une belle réactivité et une bonne écoute vis-à-vis des nouveaux venus. Autre signe, pour la première fois aucune protestation ou mouvement d’humeur sur le nouveau trois étoiles de Megève : Flocons de Sel. Il faut dire aussi que peu de gens le connaissent, et ceci explique peut-être cela.
Un Michelin 2012 indispensable comme d’habitude, d’une richesse d’informations incroyable tant sur les hôtels que les maisons d’hôtes, les restaurants, petits et grands, célèbres ou peu connus, sans parler des adorables Bib Gourmands qui maillent la France de leur bonne cuisine. Un guide où les anciens côtoient les modernes sans complexes, où les créatifs sont à la même enseigne que les gardiens d’un certain temple. Le Michelin est unique. Peut-on imaginer un monde gastronomique sans Michelin ?
Humeur de Gourmets&Co : Etonnement encore devant le maintien du Relais Bernard Loiseau à trois étoiles où Patrick Bertron fait une cuisine un peu triste et sans relief. Si le lieu s’appelait « Le Relais Paul Grubaud », aurait-il la même appréciation ? Deux étoiles pour Philippe Mille aux Crayères (Reims) : on récompense une cuisine technique, mais assiettes avez-vous donc une âme ? Sévérité incompréhensible avec toujours une seule étoile pour Laurent (Paris), Alain Pégouret est-il vraiment du même niveau que Benoît ou Au Trou Gascon ?
Michelin quand tu nous tiens !
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