The Good Wife: 2.16 Great Firewall
Episode clé dans la trame de cette saison. Il vient apporter une conclusion à nombre d’arcs narratifs. Avec brio. D’abord c’est la guerre des associés chez Lockart & Gardner qui s’est achevée et ce dans la plus grande légèreté. Un merveilleux choix de traitement tant Will et Diane fonctionnent bien dans ce registre… sans oublier bien sûr ce cher David Lee qui a rendu les réunions secrètes sur le toit encore plus hilarantes. Le coup des vieux associés bougons du cabinet, courtisés pour leurs votes contre Bond, bien que plus simpliste, était pas mal non plus dans le genre comique. Quoiqu’il en soit, la série a vraiment fait le bon choix en passant par l’humour. Bond n’avait de toute façon pas la carrure pour servir d’antagoniste crédible sur le long terme et lui donner un tour sombre. Michael Ealy semblait même être ennuyé d’être là depuis quelques temps. Heureusement, les auteurs ne se sont toutefois pas privés de pimenter les choses avec quelques twists, garantissant un minimum de surprises à l’intrigue. Le double-jeu, voire triple-jeu de Julius était notamment une excellente idée. Le personnage était le plus adéquat pour jouer les agents doubles de par sa naturelle ambiguïté.
En parallèle, c’est la participation de Childs à la campagne politique qui a pris fin. Avant d’arriver à ce résultat, c’est à un vrai jeu politique jubilatoire de par son rythme et son humour qu’on assiste. Bien sûr Eli y est pour beaucoup. Plus intéressant, les enfants ont également apporté leur contribution. Enfin, plus spécialement Zach, qui, contrairement à sa sœur, a encore un intérêt dans les intrigues de la série. Ça a en tout cas tout de suire conféré plus d’homogénéité à l’ensemble et permis de garder un aspect plus familial en toile de fond de la storyline.
La série n’a pas démérité non plus dans sa partie plus judiciaire. Elle aurait peut-être gagné à y insuffler plus d’émotion. Reste que globalement cette affaire de dissident chinois en conflit avec un réseau social pour l’avoir livré aux autorités, tenait très bien la route et ne manquait pas de réellement passionner. C’est d’ailleurs impressionnant de voir comme, quand elle s’en donne vraiment la peine, The Good Wife réussit à aborder une multitude de thèmes (souvent sensibles) en un temps record. Ici, de la protection de l’anonymat, on est passé à la répression en Chine, puis à la torture et enfin au monopole des entreprises internet, rien que ça. C’est ce qui a fait la richesse et la force de l’affaire. Ça, et puis le fait qu’elle a servi d’opportunité de nuancer un peu la relation d’Alicia avec Will en lui faisant prendre conscience de certains de ses côtés obscurs. Si elle reste attirée par l’avocat-associé, son affection pour lui se heurte tout de même à certaines limites découlant de son sens moral. Certes, elle finira tôt ou tard avec lui, mais il est intéressant de voir que ses sentiments à son égard sont loin d’être si clairs.
En conclusion, devant une telle maîtrise, une telle justesse, pour un récit toujours aussi passionnant, je crois qu'il faut juste se taire et savourer.