Celui de la mode d’être portée ? Deux interrogations de notre siècle, intimement liées et essentielles pour notre propos. Tout comme l’art, la mode est déstabilisée par la remise en cause de certains principes esthétiques fondamentaux et se pare des subterfuges tels que l’originalité, la rébellion, la séduction, l’agressivité même, qui sont d’un ordre bien plus important que sa fonction première qui est prosaïquement celle de vêtir. En ce sens, le travail des frères Chapman et d’Alexander Mac Queen exprime une contemporanéité qui passe par une même provocation. Une violence pornographique qui fascine et séduit les fantasmes d’un public d’avant-garde qui semble reconnaître en elle l’expression et des douleurs et des aberrations de notre siècle.
« Art & mode » Valérie de Givry
L’art doit être beau et agréable pour être regardé ? La mode existe simplement pour être portée ? Peut-on s’en servir de la mode pour s’exprimer ou montrer les angoisses de notre époque ?
PS : Quand j’ai commencé mon blog, j’ai voulu faire une réflexion, ou débat, sur les rapports « Mode et Art ». A l’époque je ne maîtrisais pas bien Internet et je n’ai pas réussi à insérer toutes les images. Comme le sujet est toujours d’actualité, je remets la note comme j’aurais voulu faire à l’époque.
Photo de gauche: Alexander Mc Queen hiver
1996/1997
Photo de droite: Dinos et Jake Chapman
"To be Titled" 1997