Les engagements en faveur de l’environnement seront-ils bientôt rendus obligatoires au sein de l’U.E ? C’est la question qui vient de se poser mardi, au parlement européen, à l’initiative de députés de la Commission Energie.
Des trois engagements déjà pris par l’UE pour 2020 ( réduction de 20% des émissions de gaz de serre par rapport à 1990, réalisation de 20% d’économies d’énergie, utilisation de 20% de renouvelables dans la consommation européenne), tous sont volontaires. Ceci signifiant qu’aucune contrainte ne pèse actuellement sur la tenue desdits engagements.
D’où la nécessité, pour le député européen écologiste Claude Turnes , de mettre au point des mesures contraignantes obligeants les Etats membres à honorer leurs engagements. Ce dernier, auteur d’une proposition allant dans ce sens, estime par ailleurs que « 5 ans après leur engagement en faveur de l’objectif volontaire de réduction de la consommation d’énergie, les Etats membres en sont loin».
A la veille d’une session de vote programmée pour avril prochain, à laquelle participeront l’ensemble des élus européens, cette proposition sera examinée – et certainement approuvée, selon les élus du groupe des Verts.
Toujours pour Claude Turnes, cette proposition une fois votée sera la seule manière de « garantir la réalisation de l’objectif de 20% et de pouvoir profiter des nombreux avantages qui en découleront». Ces bénéfices, l’élue socialiste suédoise Marita Ulvskog les estime à une possibilité d’économie de 400 milliards d’euros par par an, l’équivalent d’un salaire annuel pour plus de 10 millions d’européens.
Une initiative saluée par différentes organisations écologistes parmi lesquelles Greenpeace, le WWF, ainsi que la Coalition pour les économies d’énergie.