Et c'est lui qui en parle ce matin :
Comme prévu dans le post du 14 octobre 2011, consacré à The Artist, nous sommes allés le revoir, maintenant qu’il est tout brillant de la consécration des Oscars et des Césars.
Impression d’ensemble : tous ces lauriers sont légitimes. C’est un film sensible, humain, qui repose sur un énorme travail de son réalisateur, de ses comédiens et de ses techniciens. Heureusement que Bérénice Béjo a été récompensée par le César de la meilleure actrice, car le film repose autant sur elle que sur Jean Dujardin.
Quant au réalisateur, Michel Hazanavicius, c’est un puits de science cinématographique – on s’épuise à chercher les références -, et artistique (Bigmammy voit dans la scène des pellicules emmêlées une allusion au « Laocoon attaqué par les serpents », sculpture grecque qui orne le Musée du Vatican).
Une dernière remarque, plus politique : la morale du film, c’est qu’il faut parfois s’adapter et composer, notamment avec les évolutions technologiques. Les Français, connus pour leur goût des « Têtes raides » et des « Indignés », iraient donc le reconnaître à Hollywood ? Les mânes de Jean Paul Sartre doivent s’indigner, et celles de Raymond Aron doivent triompher (discrètement, bien sûr).
D’ailleurs, quand on reprend les critiques du Monde, le 11 octobre, de Libération, le 12, des inRocks (le 27 octobre), on lit des appréciations négatives (vide, ennui, tape à l’œil….etc), au contraire des critiques du Figaro ou des hebdos de cinéma, politiquement non engagés.
NDLR : A vous de voir si j'ai raison de comparer la scène où George Valentin brûle toutes ses pellicules et s'efforce d'en sauver tout de même une, celle où il fait danser la belle Bérénice avec cette statue antique ultra-célèbre .....