Je n'y viens pas tous les ans. Il faut que la vache ait une bonne bouille. Valentine étant le nom de mon doudou d'enfance je me devais d'aller la voir. Et, une fois n'est pas coutume, j'étais parmi les premiers visiteurs. Des effluves caprines prennent les narines d'assaut dès le troisième pas posé sur la moquette du pavillon 1, celui dédié aux grands animaux. Impossible d'oublier que l'on se trouve dans la plus grande ferme du monde.
En fin de journée il faudra vraiment regarder où l'on met les pieds, même si on peut se consoler en se rappelant que cela porte bonheur.
L'attraction la plus photographiée ce matin là ne fut pas Valentine mais un être bien plus petit en taille et en volume, se déplaçant néanmoins lentement tant sa progression dans les allées étaient entravée par la foule.
Il fallait voir les professionnels, plantés en bordure de leur stand, patientant une trentaine de minutes, exhibant à bout de bras les cadeaux destinés à sa majesté. De quoi remplir un tombereau avec tee-shirts, livres, communiqué de presse, stylos (seul gadget utile pour signer les nombreux autographes que sa campagne va lui imposer de griffer).
Il fallait voir aussi les badauds, téléphone portable brandi, pour photographier l'illustre personnage. A croire qu'il n'avait là que des amis. Ils viendront "tous" faire leur moisson au Salon et ce matin-là il était inutile d'espérer discuter sérieusement sur les stands. Chacun était concentré sur la visite du jour, qu'il ne voulait pas rater, scrutant ses SMS pour suivre la progression (toujours aussi ralentie) de cet hôte particulier.
Laissons passer. Je vous raconterai ultérieurement ce que j'aurai pu faire après son départ. En particulier un banquet affrontant des anges et des démons sur le stand de la Planète Viande (pavillon 1) et diverses dégustations, notamment d'un fromage d'exception, me faisant adopter leur nouvelle devise, le roquefort j'adore en toute sincérité. Je ferai aussi quelques découvertes de produits auvergnats dont l'histoire est pourtant ancienne et je ferrai un tour auprès des producteurs lorrains que je connais bien. Plus quelques autres surprises ...