En participant à cette opération, on ne savait pas quelle en serait l’affluence. »
Et Patrick Magnette, de l’union locale du bassin de Longwy de la Confédération générale du travail (CGT) a vite été rassuré. Hier, la journée d’action européenne organisée par son syndicat, mais également par la CFDT, par l’OGB-L pour les travailleurs frontaliers, par la Fédération des syndicats chrétiens luxembourgeois (LCGB), par la Confédérations des syndicats chrétiens belges (CFC), par la Fédération générale du travail de Belgique (FGTB) ainsi que par la Confédération européenne des syndicats (CES), a rassemblé plusieurs centaines de personnes au pôle européen de développement. Objectif : protester contre les politiques d’austérité mises en place ici ou là. « C’est la première fois qu’on est tous réunis, et ça veut dire beaucoup. Age de départ à la retraite, conventions collectives, procédures de licenciements, droit de grève, service public, protection sociale, etc. passés à la moulinette de la compétitivité : il faut que tout ça cesse. »
Remontés, les syndicalistes et ouvriers présents savent pertinemment que « ce genre de politique va nous conduire à ce que le peuple grec connaît aujourd’hui : une grande pauvreté. Déjà chez nous des gens n’ont même plus de quoi se nourrir ou se loger. Ça va craquer. Tous ces dirigeants ne se rendent pas compte à quel point la population européenne est au bord de l’explosion. »
Reçus par les banquiers
Après une matinée passée à informer des automobilistes dans l’ensemble souriants, les plus de 400 manifestants ont ensuite assisté à un meeting sur le parking d’une entreprise du PED, avant de partager un barbecue. « On a choisi cette zone des trois-frontières car c’est un lieu symbolique en Europe, où il y a l’un des mouvements de travailleurs les plus importants », précisait Anne-Marie Dory.
En début d’après-midi, un autre lieu symbolique a été ciblé par les manifestants : la Banque européenne d’investissement à Luxembourg-ville. Une délégation y a été reçue (lire ci-contre). « On leur a présenté nos revendications, car on n’en peut plus que les discours politiques nient les réalités, comme la financiarisation de l’économie qui a provoqué des dégâts énormes. »
De quoi faire bouger les choses ? « On n’en sait rien, mais il le faut, car on assiste aujourd’hui à une catastrophe globale et mondiale sans précédent, d’ordre écologique, sociale et économique. Il faut sortir de la logique du capitalisme, qui est destructrice, même si cela signifie modifier nos modes de vie basés sur l’hyper-consommation et donc l’hyper-productivité », concluait la représentante de la FGTB.
À noter que des représentants de l’antenne locale du parti socialiste étaient présents pour soutenir le mouvement.
Républicain Lorrain du 1er Mars 2012 – Sébastien Bonetti.
http://www.dailymotion.com/video/xp4y2g
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