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Prothèses mammaires : au final, ça donne quoi ?

Publié le 01 mars 2012 par Etv @etvonweb
Prothèses  mammaires : au final, ça donne quoi ?
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Le scandale des prothèses PIP a fait naître de nombreuses inquiétudes chez la plupart de nos lectrices. Patientes et chirurgiens victimes d’une incroyable imposture : peut-on encore se faire opérer en toute confiance ? Afin de rassurer toutes celles qui à présent, portent un regard dubitatif sur la chirurgie, E-TV a fait le point auprès d’un spécialiste…

Troquer son tout petit bonnet A contre un bonnet C, oui c’est encore possible ! Le Pr. Serge de Fontaine, Chef du Service de Chirurgie Plastique à l’Hôpital Erasme, a répondu à nos questions. Voici tout ce qu’il faut savoir…

Les prothèses mammaires restent un produit de qualité !
Il est important de noter le fait que le nombre de femmes victimes de prothèses PIP est certes élevé, mais qu’il constitue néanmoins « une minorité par rapport à toutes les femmes opérées dans le monde ». Les prothèses mammaires restent un produit de bonne qualité.

Comment trouver un « bon » chirurgien ?
Avec un zeste de curiosité! Celles qui sont toujours décidées à passer le cap se rendront sur le site de la Société Royale Belge de Chirurgie Plastique : http://www.rbsps.org. Le plus ? Vous pénétrez dans « un univers scientifique et fiable », dans lequel vous trouvez tout un tas d’informations ainsi que les coordonnées des chirurgiens plasticiens belges. Autre possibilité : la fin du numéro INAMI de votre médecin doit se terminer par « 210 ». Celui-ci, se situe sur le cachet apposé du médecin. Par ailleurs, un « bon » chirurgien s’interrogera sur l’entièreté de votre dossier médical, fera une évaluation psychologique et sera attentif à vos attentes.

Une prothèse, c’est quoi ?
Une prothèse, c’est comme une sorte de « sac liquide » entouré d’une enveloppe. Cette enveloppe doit être assez étanche pour que le gel de silicone ne sorte pas de la prothèse et afin d’éviter qu’un autre liquide n’y pénètre. Un implant peut-être de forme ronde ou anatomique. Les formes anatomiques sont plus onéreuses et sont davantage utilisées pour les reconstructions mammaires. Enfin, sachez que le chirurgien utilise des implants qu’il trouve dans la pharmacie de l’hôpital dans lequel il exerce. Ces implants sont produits et testés dans des usines spécialisées. « Chaque paire d’implants possède un numéro de référence que le médecin note pendant l’intervention. »

Quelle taille d’implants choisir ?
La taille des prothèses varie en diamètre, en hauteur et reste proportionnelle au poids, à la grandeur ainsi qu’à la taille du thorax de la patiente. Le chirurgien peut même vous proposer des prothèses à glisser dans un soutien-gorge pour que vous puissiez vous faire une idée du résultat.

En quoi l’intervention consiste-t-elle ?
« L’intervention reste un geste chirurgical qui se pratique sous anesthésie générale ». Le médecin peut pratiquer trois types d’incisions : une incision autour de l’aréole, c’est-à-dire autour du mamelon, une incision sous-mammaire, juste en-dessous du sein ou une incision axillaire, en dessous-du bras. Le mode opératoire peut varier en fonction de la situation médicale du médecin. La prothèse est souvent placée sous le  muscle grand pectoral, pour éviter que le bord supérieur de la prothèse soit visible et de manière à ce que la patiente puisse allaiter par la suite si elle le souhaite. Durée de l’intervention ? En général, une heure et demi en incluant le réveil de la patiente en salle d’opération. L’intervention se pratique souvent en hôpital de jour. Ensuite, « la patiente reverra son chirurgien à plusieurs reprises dans les deux semaines qui suivent l’opération et reviendra, pour un contrôle tardif, 6 mois et un an après l’intervention »

Quels sont les risques?
Hématomes, inflammations, asymétries, capsule : le risque zéro n’existe pas en chirurgie. . Une capsule est une cicatrisation naturelle qui se fait autour de tout corps étranger. Dans de rares cas, cette capsule peut devenir rigide et déformer le sein, on parle alors d’une coque. Cette complication se situe aux stades 3 et 4 de l’échelle « BAKER », en jargon médical. Attention, contrairement à ce que vous auriez pu entendre : il n’y a PAS d’association prothèses/cancer du sein.

Rendez-vous dans dix ans ?
La durée de vie d’une prothèse est variable. Si tout se passe bien, le chirurgien revoit la patiente dix ans après, l’examine et « vérifie l’état des prothèses à l’aide d’une IRM, une résonnance magnétique ». En général, l’opération se renouvelle après un certain nombre d’années mais encore une fois, tout dépend de la patiente.

Le lipofilling, c’est quoi ?
Mise au point il y a 30 ans par le Dr. Coleman, cette technique consiste à injecter de la graisse prélevée sur votre corps dans votre poitrine. Technique jetée aux oubliettes et remise au goût du jour depuis peu. Seul hic ? La durée de l’intervention : « une heure pour injecter 60 ml », c’est long ! Le lipofilling est en général privilégié lors des reconstructions mammaires et des asymétries.

Grâce à toutes ces informations et après avoir pesé le pour et le contre, celles qui le souhaitent n’auront plus aucune raison de se priver d’un décolleté plongeant !

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