Je vous l’avais déjà dit ; faire la critique d’un livre ou d’un film qui m’a plu s’avère chose impossible. Je vais donc vous conseiller de façon un peu brute, avec des liens, quelques livres que j’ai aimés dernièrement ; cela évitera les « ouah c’est trop bien, lisez-le ».
Tout Tom Sharpe : c’est Philippe qui me les a conseillés en me garantissant quelques fous rires. Gagné ; alors que je ris seulement lorsqu’un chat se fait écraser, j’ai eu un fou rire en plein bus. Un lien, un autre.
Drugstore cowboy de James Fogle. James Fogle, âgé de 75 ans, a passé quelques 50 années de sa vie en prison ; il n’a jamais passé plus de 3 ans en liberté. Il a été arrêté en 2011 pour le cambriolage d’une pharmacie et condamné a 15 ans de prison ; il souffre d’un cancer du poumon. Il a écrit une dizaine de livres dont le célèbre Drugstore Cowboy qui fut porté à l’écran par Gus Van Sant. Il s’agit de son autobiographie quelque peu romancée. Bob et sa bande n’ont qu’une obsession ; cambrioler des pharmacies pour pouvoir se droguer. Lorsqu’un cambriolage est un succès, ils ne pensent même pas à se camer, mais au prochain pour en a voir toujours plus et ne jamais connaître le manque qui les tuerait : »Qui t’a dit que l’existence d’un camé était facile ? Putain c’est un boulot de chien. On travaille dur, du matin au soir« .
« Dans le fond, il pensait que les instances dirigeantes avaient raison : un drogué changeait rarement, parce qu’il avait besoin de sa dose pour vivre normalement, pour ne pas se sentir vulnérable ou inférieur, pour ne pas sombrer dans une dépression qui flirtait avec la folie et pour atteindre un certaine bien-être« .
Il n’y a aucune apologie dans ce roman ; Fogle regarde simplement, il le dit lui même, avec une certaine tendresse, les drogués car il en est un lui même.
Le diable de Radcliffe Hall de Stéphanie Des Horts. 1953. Maisie Kane, jeune et naïve héritière américaine, rencontre à Londres les Radcliffe, aussi immoraux que séduisants qui vivent dans une sorte de « Manderley ». Ils lui promettent de l’initier à la vie londonienne, elle l’américaine qu’on croit mal dégrossie.