Wilt 1

Dans " Wilt 1", Tom Sharpe met en scène Henry Wilt, prof de culture générale dans un lycée technique, plus ou moins le type du pauvre type, marié à une hyperactive castratrice et frustrée. Un beau jour, il imagine tuer sa femme afin d'accéder enfin à la paix, à la gloire et à tout ce qu'il a raté dans sa vie.
Sauf que ce pauvre type, dès ce moment là, enchaîne des situations de plus en plus rocambolesques et que tout ce qui peut mal tourner, tourne mal au delà même de tout réalisme, de toute logique, de toute mesure.

Ce livre est un condensé d'humour britannique délirant, décalé, grossier et, parfois, mordant, notamment en ce qui concerne la critique du milieu bobo et petit bourgeois étriqué.
Quant au genre humain, femmes et hommes sont tout autant égratignés les uns que les autres.
Oui, Tome Sharpe est bien né sous le même drapeau que les Monty Python !
{mode parenthèse ON}Ceci dit, là, tout de suite, maintenant, je serais à deux doigts d'applaudir à deux mains ses égratignures...{mode parenthèse OFF}

Je pense que si vous attaquez ce livre sans avoir à l'esprit que le livre est décalé, vous risquez de passer à côté et même de vous ficher en rogne contre les inepties de cet écrivaillon britannique...
Ce n'est pas non plus une réelle satire...
Mais tel quel et si on arrive à rentrer dedans, c'est un bon moment !
Et je n'ai pu m'empêcher de sourire au fil des pages, même si parfois, on se demande vraiment où tout ça va nous mener à la suite du héros.
Mais pas sourire avec condescendance, plutôt de façon navrée, ébahie,voire désabusée...
Ce qui m'amuse également, c'est d'avoir vu Tom Sharpe en photo. Encore une fois, c'est un décalage complet avec sa tête de vieil anglais de la bonne société !
Non, en fait, son regard le trahit mais sans le pétillement des yeux, c'est assez loufoque d'imaginer que c'est cet homme là qui a écrit ce livre là...

Enfin, en ce qui concerne le style, je ne sais pas trop quoi vous en dire, si ce n'est que, sans être du langage parlé, sans être cru, il répond à une certaine familiarité et s'émaille d'argot...

 Au final, je ne sais pas si je me lancerai sur un des trois autres tomes de la série " Wilt", non pas parce que je n'ai pas aimé mais parce que je crains un peu la surenchère qu'il a dû déployer pour rester dans la même veine, le même ton, le même rythme...

A bientôt !

La Papote