Un sex-shop à côté d’une école : retour sur un cas judiciaire

Le tribunal correctionnel de Paris a déclaré mercredi coupable, tout en le dispensant de peine, le gérant d’une boutique de « sex toys » située à moins de 200 mètres d’une école, dont une association de familles catholiques (CLER Amour et Famille) réclamait la fermeture.

Le gérant a annoncé aussitôt son désir de faire appel de la décision qui devrait entraîner la fermeture de son magasin. Selon son avocat, Me Richard Malka, cette décision « relève de la morale la plus rétrograde et du puritanisme le plus inquiétant. La France est aujourd’hui le seul pays du monde occidental à considérer qu’un canard vibrant est un objet pornographique », a-t-il ajouté.

On est là dans le relativisme le plus complet : il n’y a plus de Bien ou de Mal en soi, mais des vérités relatives à l’époque, au contexte, et surtout au nombre de ceux qui les défendent. Ainsi, si les autres pays occidentaux ne s’opposent pas à la pornographie (ce qui est faux, d’ailleurs), la France devrait faire de même.

On retrouve aussi cette « pensée » relativiste dans la vidéo du Parisien.fr, ci-dessous. Outre le cas de la vendeuse qui ne voit pas ce qu’il y a de pornographique à vendre des « sex-toys » à proximité d’un établissement d’enseignement, les interviews des deux mères d’élèves sont caricaturales : la première rétorque aux associations catholiques que les enfants n’ont qu’à pas entrer dans la boutique (!), quant à la seconde, elle prétend que, comme les adolescents font ce qu’ils veulent, ce n’est pas de déplacer une boutique pornographique qui les empêchera d’avoir accès à de la pornographie. À aucun moment elle ne se dit que le rôle des parents est justement de veiller à ce que leurs enfants n’accèdent pas à de la pornographie, que celle-ci soit à proximité ou qu’elle soit lointaine.