(Source : TF1)
Mardi à Montpellier, Nicolas Sarkozy a proposé aux professeurs du second degré de travailler 26 heures par semaine contre 18 pour gagner « 25% » de salaire en plus, soit 500 euros net par mois, sur la base du volontariat. Mais qu’en pensent les principaux intéressés ? TF1 News a posé la question à deux syndicats d’enseignants.
« Une double-punition » pour Roland HUBERT, co-secrétaire général du SNES-FSU : « Le discours qu’a tenu Nicolas Sarkozy revient à dire : le système actuel ne fonctionne pas. Je rappelle que cela fait cinq ans qu’il est au pouvoir. En 2007, le président nous avait déjà promis une revalorisation de salaire. Il nous avait dit en substance : ‘vous serez moins nombreux, vous travaillerez plus mais vous gagnerez plus’. Le résultat au bout de 5 ans ? Oui, on est moins nombreux. Oui, on travaille beaucoup plus. Mais le ‘gagner plus’, on ne l’a pas vu. C’est même pire, puisque on ne nous forme même plus. Cette proposition est un miroir aux alouettes et une double-punition : non seulement, on ne change pas nos conditions de travail mais en plus, on nous demande d’être encore plus présent et cela pour une soi-disant revalorisation qui n’en est pas une ! Les enseignants sont à 18 heures, il en rajoute 8, soit quasiment 50% de temps supplémentaire mais une augmentation de 25%, je n’appelle pas ça une revalorisation. »