Le label indé Ascetic Music aime bien cultiver le hip-hop indie en provenance de la Grosse Pomme. Fin 2011, la structure a proposé deux sorties passées un peu sous les radars mais néanmoins qui méritent qu’on s’y attardent.
La première s’agit de Kiss of the Beast de Doc Singe. Nous en appelons ici aux amateurs exigeants de son rap new-yorkais, qui apprécient ses beats hip-hop jazzy et originaux, si possible très frais. Ce producteur simiesque a convié des pros du mic et des connaisseurs en matière de rap jazzy, à savoir Count Bass D, Pace Won, MF Grimm, John Robinson et d’autres terroristes lyricals plus confidentiels… En quelques mots, c’est typiquement le genre d’album qui dément vivement la mort du hip-hop Eastcoast, en conciliant à la fois les puristes nostalgiques et les b-boys en herbe. Les snippets en vidéo ci-dessous pour vous en convaincre.
Doc Singe « Kiss of the beast » Clip Snippet par asceticmusic
Des beats et des rimes, c’est également le crédo de la seconde sortie en question. Sous la pochette de ce mix-CD Graduate Studies semblable à un trucage Photoshop se cache un beatmaker à suivre de très près. Et il est franco-portugais. Blastah Beatz se veut étudiant en beatmaking et grâce à ses connexion outre-Atlantique, il a pu acquérir une certaine notoriété dans le rap game. Et pas des moindres si on en juge par les poids lourds qui figurent sur ce disque : Busta Rhymes, Chamillionaire, Joe Budden, Murs, Aloe Blacc, Del The Funky Homosapiens, Inspectah Deck… Et si Blastah Beatz est apprécié, c’est peut-être parce qu’il produit des instrus sur-mesure. En vidéo, « Who Killed Hip-Hop » de Joe Budden.
Blastah Beatz / Joe Budden « Who Killed Hip Hop ? » par asceticmusic