Quand on vous dit MMO, vous pensez à quoi ? World of Warcraft ? Aion ? Allods ? Guild Wars et j’en passe ? Mais depuis quelques temps, le style MMO ne se rapporte désormais plus uniquement au style RPG et autres jeux à tendance « Heroic Fantasy ». Pour exemple, le MMOSTR. Le plus connu est certainement Age of Empires Online sorti il y a peu. Du coup, d’autre franchises du STR s’y mettent tels que Command&Conquer avec son C&C Alliances en préparation ou encore Kingdom Under Fire II. Mais on voit également naître des petits nouveaux dont End of Nations. Bon ok, ce nom ne vous évoque peut-être rien mais l’équipe derrière ce projet n’est pas inconnue puisque qu’il s’agit de Petroglyph Games (ex-Westwood Studios) au développement ainsi que Trion Worlds (les papas de Rift) à la production.
Après on bon moment à tourner en rond et à pester pour trouver cette maudite rue Pierre Charron à Paris, j’ai pu assister à la conférence de End of Nations tenu dans l’hôtel Pershing Hall. Rencontre avec le staff de VPCOM ainsi que Monsieur Chris Lena de Trion Worlds, producteur du soft. Pendant une première demi-heure, Chris Lena nous a tenu un petit speech de présentation générale sur le principe de End of Nations. En théorie, l’action prend place dans un futur proche ravagé suite à l’effondrement de l’économie mondiale et met en scène trois factions respectivement nommées l’Ordre des Nations (un régime totalitaire imposant l’ordre par la force), ainsi que le Front de Libération et le Cartel de l’Ombre composés de rebelles luttant contre la tyrannie.
Le concept peut évidemment faire tout de suite penser à Command&Conquer avec ses factions du NOD et du GDI et pour cause puisque le studio Petroglyph Games est à l’origine de cette série mythique du STR. C’est bien beau tout ça mais où se situe la partie MMO du soft ? Tout comme Command&Conquer, vous aurez le choix de servir qui bon vous semble entre les trois armées proposées mais aussi de bénéficier de technologies différentes. La Résistance, étant majoritairement composée d’anciens soldats du régime totalitaire, s’est arrangée pour voler une partie de la technologie de l’Ordre. Certes vous bénéficierez d’unités plus fragiles mais dotés d’avantages que l’Ordre ne possède pas, dont un camouflage optique. Une fois le choix fait, encore reste-t-il à choisir une classe et vous êtes enfin parés pour la guerre.Maintenant ces réglages faits, vous ferez face à une carte mondiale qui sera en perpétuelle modification. J’entends par là qu’une zone conquise ne le sera pas définitivement. Enfin, avant de vous lancer à la conquête totale du monde, vous serez limités à des zones de combats correspondant à votre niveau. Une fois une bataille lancée, End of Nations se dévoile comme un STR classique très proche de Command&Conquer 4 ou encore d’un Dawn of War comme j’ai pu l’entendre lors de la présentation. En fonction de la mission, vos objectifs pourront varier sensiblement même si la plupart du temps, il s’agira de prendre possession de points de contrôle à partir desquels vous pourrez faire apparaître de nouvelles unités ou remplacer celles que vous avez perdues.
Comme dit plus haut, End of Nations se rapproche d’un C&C4 du fait qu’il est impossible de construire de bases ou de bâtiments autres que d’éventuelles tourelles défensives pour tenter de conserver aux mieux les points stratégiques acquis par votre équipe. La dimension économique se fait via certains points de contrôles représentés sous l’emblème du Dollar qui vous fourniront petit à petit des ressources pour acheter vos unités. Unités limitées à un certain nombre par joueur. Ayant testé le jeu à un bas level, le nombre d’unités était limité à moins d’une dizaine mais le nombre augmente avec l’expérience gagnée lors des batailles. Malheureusement (ou pas) End of Nations n’offre que des combats de véhicules et de mécha, et délaisse l’infanterie classique, ce qui pourra chagriner quelques-uns.
Malgré ses airs ultra bourrin End of Nations se révèle être un jeu très tactique. Faire cavalier seul est le meilleur moyen de se faire déboiter et handicaper votre équipe par la même occasion. Car selon la classe choisie, le système de combat repose sur celui du « shifumi » autrement dit pierre, feuille, ciseaux : chaque classe possède un avantage mais également un désavantage envers une autre, d’où l’obligation de coordonner ses assauts avec les autres joueurs pour plus d’efficacité. Un point essentiel que je n’ai pas encore mentionné est celui des capacités spéciales de vos unités qu’il vous faudra utiliser à bon escient (mines, projectiles spéciaux,…), mais également des pouvoirs dépendant de votre classe et de votre niveau. Ces pouvoirs sont activables via une barre de raccourcis placée sur le bord droit de l’écran. Fumigènes, tirs de barrage, vitesse accrue pour toutes vos troupes, raid aérien ou encore l’envoi d’un missile nucléaire sont autant d’outils qui vous donneront l’avantage s’ils sont employés judicieusement.En conclusion, il est encore difficile de se faire une réelle opinion après seulement 1h30 de jeu passé sur 2 modes et 2 maps différentes. Si le gameplay propre au STR est là, quelques zones sombres subsistent dont, selon moi, un niveau de zoom arrière beaucoup trop restreint. Malgré tout, End of Nations devrait pouvoir séduire les passionnés de Stratégie en Temps Réel grâce à son gameplay riche et son système de progression gratifiant dans un univers solide et continuellement refaçonné pouvant accueillir des batailles titanesques jusqu’à 50 joueurs. Nous attendons maintenant l’accès à la bêta pour se faire un avis plus tranché sur ce titre ma foi prometteur.