Anne Piestre, dit Fernand Cormon le père la rotule....

Par Bernard Vassor

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Atelier du passage qui communiquait du 104 boulevard de Clichy jusqu'à la rue Constance. Le bâtiment n'est pas sur rue comme l'écrivent certains.... 

La verrière à droite comprenait une fenêtre amovible sur toute la hauteur pour pouvoir passer les toiles démesurément grandes de Cormon.  

Il avait pour nom à l'état-civil Fernand-Anne Piestre, mais il prit le pseudonyme de Cormon, nom de sa mère. Son père Etienne-Pierre, fut le co-auteur avec Adolphe d'Ennery des "Deux Orphelines" sous le nom d'Eugène Cormon. Anne Pièstre avait été surnommé par ses élèves "Le père la rotule" en raison de son obsession à inculquer à ses élèves l'importance de la précision anatomique des articulations de ses personnages et des animaux représentés en peinture. Né à Paris au 13 bis boulevard Saint-Martin, le 22 décembre 1845, il est mort, également à Paris, le 20 mars 1924. Il est mort à Paris des suites d'un accident de la circulation, renversé par un chauffeur de taxi (alsacien) en 1924. Le malheur qui s'abatit sur sa famille fut augmenté par l'assassinat de sa femme par des malfaiteurs venus cambrioler son appartement du 33 bis rue de Moscou peu de temps après. C'est sa fille Madeleine et son mari Emmanuel Couderc qui furent chargés de la vente de la succession au bénéfice des artistes pauvres.

La carrière de Cormon fut considérable, bien "qu'académique" il a été bien meilleur peintre que certains historiens de l'art ne le disent. Pendant de nombreuses années, il se mit à la recherche de l'homme primitif avec de nombreuses récompenses depuis 1877 jusqu'à sa mort. De nombreux musées s'arrachèrent ses oeuvres. Il décora le Musée d'Histoire Naturelle de Paris. Son succès fut éclatant, on lui confia la décoration du Petit Palais. Elu membre du comité des Artistes français dont il devint le président en 1912. Il exécuta aussi avec amour des portraits de sa femme et de sa fille chérie.

Voici une petite liste non exhaustive des différents domiciles et ateliers de Anne Pistre : vers 1870 il s'installe au 40 rue Fontaine, ensuite  au 189 rue Ordener. En 1883, il habite au 13 rue d'Aumale puis au 38 rue Rochechouart. Après son départ du boulevard de Clichy, il va au 159 rue de Rome, puis au 4 rue Jouffroy (dans l'ancienne maison de la Guimont proxénète de son état)

Enfin, il passa les dernières années de sa vie au 33 bis rue de Moscou.

Vincent van Gogh fut élève de Cormon dans l'atelier du 10 rue Constance pendant deux à trois mois, peut-être quatre ?. C'est là qu'il fit la connaissance de jeunes peintres comme lui, qui allaient révolutionner le monde de la peinture, en se retrouvant dans la boutique du père Tanguy.

Quand Cormon établiit son atelier rue Constance en 1882, Henri Rachou, ancien élève de Bonnat fut nommé le massier de l'atelier. Il fit  le portrait de son ami Toulouse-Lautrec exposé aujourd'hui au musée  des Augustins  à Toulouse. Il habitait au 22 rue Ganneron tout près de chez Eugène Boch amii de Vincent (dont la soeur Anna acheta les Vignes rouges dans la boutique du père Tanguy.) Après Rachou, ce fut Anquetin qui occupa cette fonction, Cormon voulait en faire son sucesseur à l'atelier.

L'atelier qui se trouvait au 104 boulevard de Clichy fut acquis en 1888. Le bâtiment existe toujours, c'est aujourd'hui une salle où l'on donne des cours de danse.

Exposition du 29 avril au 22 mai 2010

Fondation Taylor

Association des artistes peintres, sculpteurs, graveurs,
dessinateurs.

1 rue Labruyère

75009 Paris

Contrairement à la légende de la photo qui ne corresond pas à la configuration de l'atelier du boulevard de Clichy, c'est dans un des ateliers de Cormon que cette photo a été prise au 10 rue Constance. Avec Toulouse-Lautrec en bas à droite. Des informations importantes proviennt de l'indispensable livre de mon ami André Roussard : Dictionnaire des Peintres à Montmartre Editions André Roussard Montmartre 1999. Il ne me reste plus qu'une seule démarche pour confirmer mes informations A suivre......