En septembre 2011 je vous parlais de la gamification (« Gamification : ils jouent vous y gagnez« ) comme d’un concept qui allait buzzer en 2012… Je ne m’étais pas trompée apparemment. En ce début d’année 2012, on ne parle presque que de ça : gamification, advergame, social gaming, serious game, gameplay, etc.
On conjugue l’anglicisme game à toutes les sauces si bien que ces jeux sociaux sont en passe de devenir les cartes maîtres des stratégies de social marketing. J’ai donc décidé de nous éclaircir les esprits sur ce sujet en reprenant les bases pratiques du social gaming.
Pour cela, je me suis notamment appuyée sur une présentation de ConcoursMania, spécialiste du jeu-concours en France, à laquelle j’ai assisté récemment à Bordeaux.
Les objectifs du social gaming
Si le social gaming permet – quoi qu’il en soit – de connecter une marque avec ses consommateurs grâce au jeu, il peut néanmoins servir des objectifs spécifiques en fonction des besoins marketing de l’annonceur. Parmi eux on retrouve :
- L’augmentation de la notoriété
- La fidélisation
- L’augmentation du trafic et du taux de conversion
- La récupération de données clients qualifiées
- La communication sur un ou plusieurs produits nouveaux
- Le recrutement
- L’accompagnement au changement et la sensibilisation à une cause
- La stimulation de la productivité et de la motivation en interne
Les différentes mécaniques de jeu
Le jeu-concours peut revêtir différentes formes, adaptées selon les objectifs et la cible.
- Les quiz : basés sur des questions-réponses à choix multiples et/ou réponse ouverte, ils sont généralement utilisés pour des concours récurrents à gains réels, idéals pour fidéliser.
- Les advergames et serious game éducatifs : proches des jeux vidéo par leur graphisme et leur organisation en niveaux, ils permettent d’immerger l’internaute dans l’univers virtuel de la marque tout en le divertissant ou en le sensibilisant à une cause (tri sélectif, protection des animaux, etc.).
- Les concours photo ou vidéo : jeux multimédia faisant intervenir le vote des internautes.
- Les challenges : basés sur l’accomplissement de challenges et l’attribution de récompenses fictives (badges, points) et/ou réelles.
- Les check-ins : jeux mobiles basés sur la visite de lieux réels (points de vente, monuments, etc.) et la géolocalisation
- Les bulletins de jeu et tirages au sort : basés sur le hasard, généralement via un formulaire d’inscription en ligne qui permet de récupérer des données clients qualifiées.
- La collaboration communautaire : reprenant les bases des challenges mais en ajoutant une dimension d’entraide entre les internautes (ex : Farmville).
Les modèles économiques
Si tous les jeux sociaux n’ont pas forcément de stratégies de rémunération, surtout quand ils sont ponctuels, certaines marques mettent néanmoins en place un modèle économique pour se rétribuer. Pour cela, plusieurs possibilités s’offrent aux annonceurs.
- Vente d’espaces publicitaires : le jeu est habillé par des offres commerciales (bandeau, placement de produit dans le jeu, etc.)
- Micro-paiements : achat des crédits / jetons ou d’objets virtuels
- Offres premium : abonnement mensuel ou annuel pour avoir un accès privilégié à certains éléments, niveaux, bonus, etc.
Les risques potentiels
Rassurez-vous, il n’y en a pas beaucoup…
- La triche : et oui, même sur Internet, la triche au jeu existe bel et bien. En général, il s’agit d’une personne un peu trop « gourmande » qui décide de créer plusieurs comptes afin de maximiser ses chances de gagner. Rien de bien méchant donc. Le problème c’est lorsque l’on tombe sur un tricheur professionnel qui automatise la création de comptes et l’inscription aux jeux concours et en créé plus de 50 d’un coup. Pour se prévaloir de ces fraudeurs, les grosses agences de développement de jeux-concours ont mis en place une surveillance accrue (repérage des adresses douteuses, black-lists des fraudeurs, etc.) mais personne n’est encore totalement à l’abri.
- Le manque de participation : ça peut malheureusement arriver mais c’est rarement un hasard. Cela est souvent dû à :
> Un jeu trop complexe, particulièrement au moment de l’inscription
> Un jeu trop facile donc ennuyeux
> Une mauvaise période de lancement
> Des gains en inadéquation avec la cible
> Un manque de communication (la viralité ne suffit pas toujours !)
Bilan
En 2012, si tu n’as pas fait un jeu-concours sur ta page Facebook, tu as raté ta vie (
)… Et surtout pleins d’opportunités marketing ! Alors, les dés sont jetés ?