Hier, mardi 28 février, le Premier ministre irlandais Enda Kenny a annoncé que “le peuple irlandais sera invité à autoriser par référendum la ratification du Traité de stabilité européen“. Accepté fin janvier par les chefs d’Etat de 25 pays de l’Union européenne, ce texte, qui vise à renforcer la discipline budgétaire au sein des pays signataires, doit encore être ratifié par les peuples européens. Pour éviter la faillite de son système bancaire, l’Irlande a déjà bénéficié, à l’instar de la Grèce ou du Portugal, d’une aide financière de l’Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI), en échange de la mise en place d’un vaste plan d’austérité, alors très impopulaire. Les Irlandais ayant refusé à deux reprises la ratification de deux Traités européens (Nice en 2001 et Lisbonne en 2008) avant de les accepter sous forme amendée, toute l’attention sera portée sur eux le jour où ils devront voter. Au mois de janvier dernier, le ministre irlandais des Affaires européennes avait averti qu’une victoire du “non” à ce référendum rendrait très difficile le maintien de son pays dans la zone euro, car l’Irlande ne serait alors plus éligible à une aide financière du Mécanisme européen de stabilité (MES).