Coucou les amis, ca fait un bail que je ne vous embête plus avec mes réflexions, il était temps que j’y remédie. Aujourd’hui, j’aimerais vous faire part de mon interrogation sur les fans. Non je ne vous parlerais pas de Séverinne Ferrer et de son émission Fan de, mais bel et bien de Facebook.
Facebook, c’est un réseau social sympa. On a ses amis, ses collègues, sa famille, on trie tout ca joyeusement dans des listes appropriées. Les marques se sont invitées chez nous, elle le faisait déjà sur notre téléviseur ou notre métro, alors évidemment, elles n’allaient pas se priver de venir sur notre facebook. Gros évènement dans le monde de la publicité à l’époque, aujourd’hui une marque peut tester sa notoriété autrement que par des tests consommateurs : son nombre de fans facebook.
Alors naturellement, je me suis mis fan de marques que j’adore. On vit dans un monde complètement matérialiste, alors pourquoi pas montrer son attachement à Apple ou Kusmi Tea, comme on se dévouait à l’époque pour les 2BE3 ou Madonna. Bien sûr, il n’y a pas que les marques, on a aussi les boutiques, le bar du quartier, le blog d’untel etc etc. On peut être fan de tout, c’est magique. Tout le monde y va donc de sa page fan, moussant son égo, et la guerre est déclarée pour être plus populaire que son voisin.
Forcément, ce qui devait arriver arriva. La boucherie de la rue de la Paix était triste d’avoir moins de fan que celle des Champs Elysées (ceci est un exemple factice, tout le monde sait qu’il n’y a plus de boucherie rue de la Paix ou sur les Champs, CQFD). Alors cette dernière trouva comme remède d’aller s’acheter des fans. A environ 1 euro le fan, on peut vite s’en offrir un millier, le tout pour moins cher qu’une bonne vieille campagne publicitaire traditionnelle, et avec chiffre garanti à la clef. Peu importe si les fans seront chinois, turcs, robotisés ou des personnes schyzophrènes aux multiples comptes, l’essentiel est que la boucherie concurrente sera verte de jalousie de voir le nombre de fans augmenter à une vitesse défiant les vaisseaux de Star Wars.
Je ne vous apprend rien, mais je trouve cela tellement pathétique. Vous avez surement entendu le “scandale” de l’agence de publicité Fred & Farid pour leur compte twitter (lien ici) ou encore pour le compte Orangina. Voici le lien qui en parle, on y apprend que le community manager a plusieurs comptes et fait vivre la page tout seul en se répondant lui-même. Ca fait miroiter à son client que la marque est vivante et que les gens comme vous et moi sommes ultra passionnés au point de débattre chez eux. Le vice du marketing qui vend du rêve a ses clients en échange de magouilles aujourd’hui révélées au grand jour.
Alors pourquoi acheter des fans est quelque chose d’absurde ?
• avoir des chinois et des bots comme fans ne vous apporte rien. Ils ne sont pas intéréssés par votre marque ou votre blog, ne vont pas intéragir et encore moins acheter vos produits. Opération nulle.
• Ca coûte malgré tout de l’argent, pour seule retombée un chiffre. Cher le chiffre non ?
• Cela vous décribilise, car l’activité de votre page reste au point mort, donc vos stats sont en chute libre, le pourcentage de gens qui intéragissent est de plus en plus faible.
• Cela peut même décourager vos fans, les vrais, qui vous trouve assez minable, et préfère ne pas participer à la supercherie. Un peu comme les gens qui se barrent chez free, après avoir constaté qu’orange se foutait bien de leur poire depuis 10 ans.
J’en oublie des tonnes, mais c’est déjà pas mal. Alors un peu d’amour propre messieurs dames, gagnez vos fans honnêtement. Les blogueuses organisent des jeux concours par exemple, d’autres font vivre leur page et propose des choses inédites qui poussent les gens à cliquer sur le bouton “j’aime”. Aujourd’hui, et je le constate vraiment autour de moi, on like de moins en moins. Trop de spams, trop de pages mortes, trop d’incitations au like. A ce rythme là, bientôt il n’y aura plus que des bots qui aimeront les pages. Triste monde tragique.
Soyez sage les amis, et si vous m’aimez, vous pouvez liker vraiment ma page
Victoire.