L’ARCEP démonte les rumeurs propagées par les concurrents de Free Mobile

L’arrivée de Free Mobile sur le marché fort peu concurrentiel des téléphones mobiles, jusqu’à présent détenu par trois opérateurs en situation d’oligopole confortable, avait provoqué, on s’en souvient, une véritable vague de réactions outrées tant de la part de ces opérateurs que de certains politiciens en mal de publicité.

Cette vague a tout de même réussi à déclencher une enquête de la part de l’ARCEP et de l’ANFR pour vérifier que l’ensemble des conditions imposées au nouvel opérateur pour vendre ses abonnements étaient bien remplies.

Le résultat de l’enquête de l’ARCEP est à présent connu : Free est en règle. Mieux :  le président de l’autorité des télécoms, Jean-Ludovic Silicani a  démenti la rumeur selon laquelle Free ne couvrait pas 27% de la population en 3G comme le lui imposait le régulateur. En outre, il a répondu à plusieurs questions des députés concernant le nouvel opérateur. Il est ainsi revenu sur l’assertion du Directeur Général de Bouygues Télécom qui affirmait qu’il était plus rentable pour Free d’utiliser le réseau d’Orange que le sien et a répondu :

« C’est absurde. C’est surréaliste de penser que Free va donner de l’argent à un autre opérateur plutôt que de construire le sien. »

En effet, l’accord d’itinérance passé avec Orange coûte plus cher à Free que l’investissement dans ses propres capacités de transmission ; comme l’opérateur est connu pour disposer d’un épais matelas de cash, il n’a aucune raison économique valable de se contenter du réseau de l’opérateur historique.

D’autre part, Jean-Ludovic Silicani a expliqué clairement que les tarifs plus bas de Free ne provenaient pas d’un placement low-cost de l’opérateur qui aurait raboté dans tous les postes de dépense, mais de gains notoires de productivité et l’utilisation de technologies plus récentes que celles mises en place par les opérateurs installés.

Il estime enfin que la libéralisation du secteur des télécoms a eu des effets très bénéfiques tant au niveau des emplois (ou le secteur a gagné 400.000 emplois en 15 ans, majoritairement localisés en France) qu’au niveau de l’investissement technologique, estimé à 7 milliards d’euros pour 2011.

Les résultats de l’enquête de l’ANFR seront probablement connus demain.