C’est la 49ème édition de cette manifestation qui réunit plus d’un millier d’exposants, et attire chaque année de plus en plus de citadins, des tas d’enfants venus admirer les jolies vaches aux yeux pers qui délivrent annuellement 10 000 litres de lait et font de beaux veaux, les énormes taureaux de concours, les chevaux, les chiens, les coqs et les poules et les lapins.
Et les hommes politiques.
Hier, nous avons vu Jean-Pierre Raffarin et Jean-Michel Baylet. Et, caché derrière une forêt de micros et de perches, sans doute François Hollande. Mais nous n’étions pas venus pour lui. Pour Claude, c’était un retour aux sources, du temps où il y passait la semaine pour raisons professionnelles. Cette fois, nous avons payé notre billet plein tarif !
Et notre première visite fut pour les bovins, naturellement. Splendides animaux, calmes malgré le brouhaha général. Et dociles, pour parader dans les différents rings afin de glaner des prix au Concours Général. Une foule de réminiscences pour moi, quand mon père m’emmenait au salon. A l’époque, nous adorions aussi le salon de la mécanique agricole, les gros tracteurs.
Mais ce qui a de plus savoureux, c’est de visiter les stands des provinces de France … et d’ailleurs. Surtout à l’heure du déjeuner. Tout ce qui se mange est présenté ici, mais pas que : on trouve aussi des harnachements du côté des chevaux, des casquettes, des produits de beauté – sans doute issus de plantes – Nous nous sommes arrêtés pour déguster debout des huitres de Locmariaquer avec un petit verre de Muscadet. Et, plus sérieusement, une saucisse de Morteau accompagné d’un verre de Mercurey, au restaurant des médaillés du Concours agricole. Pas vraiment intime, mais ça requinque !
Et surtout, il y a les sons et les odeurs, les couleurs, une ambiance bon enfant, avec des tas de familles qui rodent en groupe, des exposants et des soigneurs, des bonimenteurs qui s’attachent à séduire les enfants, tout étant bon pour soigner dès le plus jeune âge l’image d’un secteur-phare de notre économie.
Le Salon de l’Agriculture a toujours été le grand évènement annuel du secteur, mais il prend une tournure de plus en plus impressionnante : les stands traditionnels de l’élevage ont dû doubler en surface depuis 10 ans, et de nouveaux exposants sont apparus, les grandes surfaces par exemple ou les très grands de l’agroalimentaire. De ce point de vue, le Salon reflète la nouvelle prospérité du secteur, tirée par le niveau élevé des prix mondiaux. L’agriculture y apparaît clairement comme un atout de notre économie, d’ailleurs à peine délocalisable.