J'ai tu dis calisse?
On a traité les étudiants de "jeunes qui se pognent le cul" et en général avec une condescendance méprisante qui donnerait la nausée au plus rigide des insensibles.
Notez l'ironie: des baby-boomers ont traité les étudiants de "bébés gâtés"... Fascinant non?
On demande aux étudiants universitaires de payer 265 millions $ de plus en 2016-2017.
Québec donne 3,3 milliards $ par année aux entreprises québécoises en subvention et crédit d'impôt, soit 1,8 milliard $ de plus qu'en Ontario et ceci ne comprend pas les pertes de revenus dues aux tarifs préférentiels grandes entreprises qu'accorde Hydro-Québec.
C'est encore plus étonnant quand on considère que le PIB par habitant du Québec représente 83 % de celui de l'Ontario, et sa population 60 % de celle de l'Ontario, ce qui donne une capacité au Québec de subventionner les entreprises d'environ 50 % de plus que l'Ontario.
En d'autres mots, le Québec est à moitié moins riche, mais donne 83 % de plus à ces entreprises dites "privées" que l'Ontario.
Qui est gâté déjà, calisse?
Je viens tu de dire calisse?
On dit aussi que le Québec paie moins cher ses études par rapport au reste du Canada. POURQUOI EST-CE UNE HONTE? on devrait en être fier! Pourquoi pensez-vous que sur une si petite population de même pas 8 millions on soit toujours capable de placer une demie-tonne de Québécois dans toutes les couches importantes de la société canadienne? PARCE QU'ILS SONT INSTRUITS CES QUÉBÉCOIS. Malgré Julie Snyder ou Maxime Bernier, ils travaillent leur matière grise les "pea soup". Ouin mais ici on paie moins cher: Ces calculs sont toujours faux. Au Québec on est HYPERtaxés, doublement taxés par rapport au reste du Canada. Les chiffres à ce niveau sont donc toujours de la très sérieuse marde.
Si l'étudiant québécois habitait en Ontario, il paierait certes plus cher en frais de scolarité (16 000 $ de plus au total pour un bac), mais paierait nettement moins d'impôt pour le reste de sa vie (en moyenne 5000 $ par année). Après trois ans, notre diplômé ontarien est déjà gagnant par rapport au diplômé universitaire québécois.
Mais ce sont les étudiants de chez nous qui doivent taire leur grève et leurs mouvements de contestations pour ne pas froisser les calisses qui prennent les sales décisions.
Je viens tu de dire calisse encore?
On demande à ces étudiants (je propose d'appeller cette génération vache à lait) de payer la dette (la nôtre, la leur, celle des boomers), nos retraites et surtout celle des boomers car ce mot a perdu beaucoup de son sens pour toute ma génération puisque nous sommes plusieurs à être 10 à 15 ans en retard sur nos vies professionnelles; et on leur demande aussi de payer les soins de santé qui étouffent déjà ma génération. Cette année je donnerai 200$ pour la santé. 40% de mon revenu de l'année en cours.
Qui est gâté encore? Alors que clairement on dit aux jeunes "vous devrez être plus riche si vous voulez vous payer le luxe de l'université"
Fouiller dans les poches d'une frange de la population qui n'a aucun poids démographique, prendre aux pauvres pour mieux redistribuer aux riches...
FUCK YOU ALL CALISSE!
(Si là ne sont pas des propos d'étudiant, what is?)
Je viens tu (again) de dire calisse?
Et vous vous étonnerez du taux de décrochage scolaire?
Équité générationnelle? MON CUL! Rentrez-les vous dans le cul vos programmes sociaux!
Ai-je besoin de souligner qu'en plus de traduire (ma rage) je suis moi-même en ce moment, étudiant?
Je ne veux pas de cette sale grève qui menace ma session. Je veux encore moins de cette augmentation de merde.
Leur mépris des jeunes n'arrive pas à la cheville de la haine que j'éprouve à leur égard.
Je serai là pour vous au sommet de la côte derrière votre chaise roulante un jour.
Mais je vous souhaite quand même la plus seule et pauvre des retraite.
Je vous souhaite la lèpre.
Je vous méprise en calisse.