"Ce dont on se rend compte au fil des ans, c'est que les analyses des soi-disant experts de l'audiovisuel, leurs grandes prises de position sur l'avenir du secteur, on est à peu près sûr qu'elles seront démenties. Exemple : ils ont dit que le numérique est un danger pour la télé. Moi, je dis que les écrans plats, la haute définition, les tablettes, les mobiles et maintenant les réseaux sociaux aident la télévision en général, et les chaînes généralistes en particulier. Toutes ces nouvelles technologies multiplient les occasions de regarder la télé, dont le temps de consommation n'a jamais été aussi élevé, y compris chez les jeunes. Les tablettes vont être la voie de retour de la télévision.
Porter l’audience au même niveau que TF1 : une chimère
Autre chose, on nous a dit : la télévision va être segmentée. C'est faux : au contraire, elle va profiter de son statut d'espace collectif. A l'avenir, ce sont les chaînes thématiques qui vont souffrir plutôt que les généralistes. Et les chaînes historiques peuvent progresser. C'est ma dernière mission. Faire progresser l'audience de M6. Non pas pour la porter au même niveau que TF1 : ce serait une chimère. Mais que l'on revienne à un paysage audiovisuel plus équilibré avec le groupe M6 comme l'un de ses principaux piliers" , a déclaré Nicolas de Tavernost, du groupe M6, dans une interview accordée aux Échos.Aujourd’hui, M6 fête ses 25 ans. L’histoire de la chaîne est étroitement liée à celle de Nicolas de Tavernost, dévoué à la chaîne depuis ses débuts. . En 2011, M6 est devenue la troisième chaîne nationale, passant devant France 3. Malgré une conjoncture difficile, le groupe vient de publier pour 2011 des résultats encourageants. Les recettes publicitaires ont bien résisté, portées par les belles audiences de M6, qui cartonne sur l'avant-soirée avec son "19 : 45" et "Scènes de ménages". Grâce à ses chaînes numériques, notamment W9, le groupe a également pu améliorer sa rentabilité.