MES : Nouvelle capitulation du PS au Sénat

Publié le 29 février 2012 par Forrestgump54

La France était le seul des quatre pays (Allemagne, Espagne, France, Italie) disposant du droit de veto sur la mise en place du Mécanisme européen de stabilité (MES) a disposer d’une majorité de gauche dans l’une de ses assemblées. Après sa capitulation à l’Assemblée nationale le 21 février 2012, le PS pouvait encore aujourd’hui prendre la mesure de la situation et bloquer, au Sénat, la ratification du traité instituant un mécanisme qui institutionnalise la Troïka (Commission européenne, BCE, FMI) et ses plans d’austérité cruels, ainsi que le directoire franco-allemand qui dans la majeure partie des cas décidera seul d’avaliser ou non ces plans d’austérité. Par ce vote, le PS pouvait infliger une sérieuse défaite à Nicolas Sarkozy et à la droite.
Au lieu de cela, il a fait, une fois de plus, le choix du pire. En s’abstenant, la majorité des sénateurs du PS a choisi d’avaliser le mécanisme corolaire du « pacte budgétaire ». Ce traité Sarkozy-Merkel, le PS dit vouloir le « renégocier » mais refuse que le peuple soit consulté par référendum.
Seuls 3 sénateurs socialistes ont fait aujourd’hui un vote de gauche : Jean-Pierre Godefroy, Marie-Noëlle Lienemann et Daniel Percheron. Nous les saluons ainsi que les 8 sénateurs d’EELV qui ont voté contre le projet de loi de ratification.
Nous dénonçons haut et fort le choix fait par le PS et réaffirmons que Jean-Luc Mélenchon et le Front de gauche s’engagent fermement pour un référendum sur la ratification de ce traité.
Tous ceux qui veulent dégager la troïka, qui s’opposent à une Europe austéritaire et qui veulent construire une Europe basée sur l’égalité, la démocratie, le respect et la solidarité entre les peuples, tous ceux-là n’ont qu’un seul vote pour défendre leurs idées et leur futur : le vote Front de Gauche et le bulletin « Jean-Luc Mélenchon » le 22 avril. D’ici là rendez-vous, à la Bastille le 18 mars. Et partout en France dans les assemblées citoyennes.

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