L'opération de financement à trois ans qui sera proposée par la Banque centrale européenne aux établissements financiers du Vieux Continent tout à l'heure soutient la tendance boursière ce mercredi matin, en hausse de 0,75% sur le CAC 40, à 3.480 pts. Il s'agit de la seconde opération de ce type après celle de décembre dernier qui avait largement contribué à stabiliser la situation dans la zone euro et à restaurer la confiance envers les banques de la région. A cette occasion, elles avaient demandé 489 milliards à la BCE. (Finance Plus, édité par lerevenu.com)
Pour l'offre du jour, les économistes interrogés par Bloomberg voient en moyenne les demandes atteindre 470 MdsE (lors de la première opération, les prévisionnistes avaient visé trop bas d'environ 15 à 20%).
Un solide indice de confiance des consommateurs américains a pris le dessus sur des commandes de biens durables très décevantes hier aux Etats-Unis. Le S&P 500 est revenu sur des sommets vieux de quatre ans. L'inquiétude demeurait toutefois à propos du dossier grec, suite à la décision de S&P de placer la notation du pays en "défaut sélectif", même s'il pouvait difficilement en être autrement. Le DJIA prenait quoi qu'il en soit 0,18% en clôture à 13.005 pts, tandis que le Nasdaq gagnait 0,69% à 2.987 pts. Le S&P500 pointait de son côté à 1.372 points, en hausse de 0,34%.
ECO ET DEVISES
Le consommateur français est toujours frileux. Les dépenses de consommation se sont contractées de -0,4% en janvier, selon l'INSEE, alors que les économistes espéraient en moyenne un rebond de
0,2%, après la baisse enregistrée en décembre. L'institut statistique a cependant révisé de -0,7 à -0,2% sa lecture du dernier mois de 2011.
En janvier, "la baisse est imputable au repli des dépenses en biens fabriqués et plus particulièrement au recul des achats d'automobiles", souligne l'INSEE. De fait, les dépenses en bien
durables se sont effondrées de -4,3% après avoir bondi de 3% en décembre, à cause donc de l'automobile principalement. Les achats de textile ont chuté de -2,3%, mais les autres biens fabriqués
ont bien résisté. Par ailleurs, la consommation en produits alimentaires s'est accrue de 1,4%, comme la consommation en énergie (+2%). Ces deux postes avaient affiché plusieurs mois consécutifs
en retrait.
Aux Etats-Unis, la seconde estimation du PIB du 4ème trimestre est prévue à 14h30 (consensus +2,8% en rythme annualisé). Viendront ensuite le PMI de Chicago (15h45, consensus 61), le rapport hebdomadaire sur les stocks pétroliers (16h30) et le Livre Beige de la Fed (20h00).
La parité euro / dollar atteint 1,3480 ce matin. Le baril de Brent de Mer du Nord se négocie 122,25$ et celui de brut léger américain WTI à 107$ pour l'échéance de mars.
VALEURS EN HAUSSE
* Colas : remonte de 4% après des comptes solides, suivi de Cegedim
* Crédit Agricole : reprend 2% avec les bancaires SG, Natixis et BNP Paribas en attendant la BCE
* Carrefour : monte encore de 2% avec Bourbon, Eurazeo et AXA
* Bonduelle : +2%. Le groupe a affiché un chiffre d'affaires de 879,7 Millions d'Euros au terme du 1er semestre de son exercice 2011/2012, en baisse de -0,6% en glissement annuel. Le résultat opérationnel est en revanche en nette amélioration, à 45,8 ME (+30,5%), ce qui porte la marge de 4 à 5,2%. Le bénéfice net consolidé s'apprécie de 19,2% à 18,4 ME. Oddo MidCap visait 47 ME de résultat opérationnel et 22,3 ME de bénéfice net. Gilbert Dupont était positionné à 44,4 ME de résultat opérationnel et 20,3 ME de bénéfice net. "Le second semestre continuera de bénéficier de l'impact favorable des mesures d'économie et de réorganisation engagées, renforcées par l'effet des hausses de prix, principalement en conserve en Europe en MDD. Dans ce contexte, le groupe entend continuer ses efforts d'innovation produit, de développement des gammes champignon à la marque Bonduelle en Europe et ses investissements marketing", explique la direction, qui entend tirer parti du modèle diversifié du groupe, "malgré un climat de consommation devenu à la fois moins dynamique et erratique". Des acquisitions "ciblées" sont toujours en discussion. Au final, Bonduelle confirme son objectif de rentabilité opérationnelle dans le haut de la fourchette initiale à 98-100 ME pour un chiffre d'affaires en croissance de 2 à 3% en données publiées (3 à 4% à périmètre constant).
* Peugeot : +1%. Le titre a continué à faire le grand écart en bourse de Paris hier avec une volatilité exacerbée par les scénarios capitalistiques d'une alliance industrielle avec General Motors. Le titre gagnait près de 10% en matinée jusqu'à 16,77 Euros mais, comme lors de la séance de mercredi dernier qui l'avait vu bondir jusqu'à 21%, Peugeot a ensuite reperdu la plus grande partie de ses gains. Dans l'après-midi, la tendance s'inversait même avec un cours reperdant plus de 3% sous les 15 Euros après des informations du "Wall Street Journal" évoquant une augmentation de capital de 1 Milliard d'Euros pour faire entrer le constructeur américain à son capital. Un montant qui dépasse pourtant largement celui nécessaire pour un simple échange de participations minoritaires. Des rumeurs courent ce matin sur une demande de l'AMF au constructeur de clarifier dans les plus brefs délais sa situation.
* Iliad : stable. 28%, c'est le pourcentage de couverture de la population française par Free Mobile au 31 janvier, tel que calculé par l'ARCEP. "Free Mobile remplit ses obligations réglementaires", conclut donc le régulateur du secteur des télécommunications, qui avait lancé une vague de tests afin de mettre fin aux rumeurs laissant entendre que le nouvel entrant dans le secteur s'appuyait un peu trop sur son accord d'itinérance avec Orange pour faire passer les communications de ses abonnés. Free Mobile disposait à la fin du mois dernier de 735 sites ouverts, et poursuit son déploiement "ce que confirme le nombre de demandes d'implantations d'antennes déposées à l'Agence nationale des fréquences et le nombre d'antennes déclarées en service auprès de cette agence", précise l'ARCEP. La filiale d'Iliad devra atteindre une couverture de 75% en janvier 2015 et de 90% en janvier 2018. L'ARCEP procèdera à un examen d'ensemble de l'offre de Free Mobile en juin prochain, conformément au calendrier fixé antérieurement. Sur la base de méthodes de tests identiques, Orange France (France Telecom) et SFR (Vivendi) couvraient 98% de la population au 31 janvier dernier, soit l'objectif qui avait été fixé pour la fin 2011. Bouygues Telecom, enfin, émarge à 93%, "soit un niveau sensiblement supérieur à celui de son obligation de fin 2010, portant sur 75% de la population".
VALEURS EN BAISSE
* Ipsen : -7%. Le laboratoire, qui avait prévenu que de lourdes dépréciations grèveraient ses comptes annuels, dévoile ce matin un résultat opérationnel en baisse de -41,2% à 75,8 Millions d'Euros, matérialisant une marge de 6,5% contre 11,7% précédemment, puisque le chiffre d'affaires annuel, déjà publié, avait atteint 1,159 Milliard d'Euros. Le résultat opérationnel courant ajusté a cependant progressé de 9,6% à 200,7 ME. Le bénéfice net est réduit à 0,9 ME mais reste symboliquement positif, après 95,7 ME de profits en 2010. Le consensus est positionné à -19 ME en terme de résultat opérationnel publié et à 201 ME au niveau du résultat opérationnel ajusté, selon un analyste. Au final, Ipsen est en ligne avec ses objectifs antérieurs sur les revenus de Médecine de Spécialité (+8%), au-dessus dans la Médecine Générale (qui a progressé de 1,3% alors que le laboratoire redoutait 3 à 5% de contraction) et dans la bonne moitié pour le résultat opérationnel courant ajusté ("haut de fourchette 190 à 200 ME"). Les dépréciations de certains actifs corporels, incorporels et financiers ont représenté un montant de 161,5 ME avant impôts et de 114,1 ME après impôts. Il y a quelques semaines, le groupe avait prévenu qu'il assainirait son bilan par des dépréciations et charges alors évaluées dans la fourchette 150 à 180 ME (110 à 130 ME après impôts). Ces éléments n'ont pas d'incidence sur la trésorerie de la société et ne sont pas récurrents, prend-elle soin de préciser. Ipsen propose à ses actionnaires un dividende inchangé de 0,80 Euro. Cette année, le laboratoire envisage une croissance de 8 à 10% de ses revenus en médecine de spécialité, mais une contraction de -15% de ses ventes en médecine générale. La marge opérationnelle récurrente ajustée devrait représenter environ 15% du chiffre d'affaires. Cet objectif intègre une baisse de la profitabilité de la médecine générale en France, liée principalement au déremboursement de Tanakan (à compter du 1er mars 2012) et aux baisses de prix imposées. L'impact de cette baisse sur la marge opérationnelle récurrente ajustée en 2012 est estimé à environ 300 à 400 points de base. "Ce contexte difficile confirme le bien-fondé du choix stratégique du groupe de trouver un partenaire pour son activité commerciale de médecine générale en France", souligne la direction, qui par ailleurs poursuivra les investissements dans ses plateformes technologiques, ses franchises et ses territoires à forte croissance.
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