C'est un rendez vous hebdomadaire dorénavant, le mercredi, collaboration étroite avec Mimilie du blog La maison de Mimilie. Notre envie, nous poser une question, y répondre en nous invitant dans nos blogs respectifs, permettant ainsi aux lecteurs de surfer entre les deux blogs et de découvrir deux réponses, deux sentiments différents... ou pas.
Nous donnons la suite au premier opus de la semaine dernière après notre premier dîné voici notre première fois. Avec pour l'exercice 5 mots clés à insérer dans le texte (sexe, champagne, carrosse, menotte, sauterelle). Vous pouvez retrouver ma contribution chez Mimilie ici-même.
Cyril est venu me chercher sous l’abribus, la gène a vite disparu, nous avons pu très rapidement relier notre relation virtuelle à celle de la réalité. Nous avons dîné dans une petite brasserie arrosée de champagne et de vodka. Tout était parfait. L’heure de la fin avait sonné, et je ne savais trop quoi faire. L’inviter chez moi ? En même temps, je me voyais mal lui dire de retourner chez lui, à presque 2 heures de route. Et puis même si nous nous entendions bien, je n’avais pas envie de gâcher cette amitié naissante pour une histoire de sexe. Même si je dois bien l’avouer, l’idée m’effleurait l’esprit.
Cyril devait comprendre ce qu’il se passa dans ma tête, parce que très prévenant, il me demanda s’il pouvait dormir sur le canapé « en tout bien tout honneur ». Sa demande me fit sourire, nous savions tous les deux que le tout bien tout honneur n’était dit que dans le but de me rassurer. Je me laissai tenter …
Dans son carrosse, je lui indiquais le chemin à prendre pour retrouver mon petit chez moi.
Légèrement tendu, je le dévisageais. C’est vrai qu’il était pas mal, la sensualité qu’il dégage m’attire plus que je ne voudrais bien me l’avouer. Au détour de notre conversation, il me parla de notre première discussion, des heures et des heures à converser sur facebook.
Nous étions tous les deux dans notre bulle de souvenir, quand tout à coup, un bruit fort nous fîmes sursauter.
C’était la police municipale qui nous ordonna de sortir de la voiture. Etonnés, nous nous sommes regardés sans rien comprendre de ce qu’ils allaient nous arriver. Cyril sorti de son véhicule et sorti ses papiers. Je sortais également de sa voiture, un peu ébranlé. Les flics intima Cyril de souffler dans le ballon.
Et merde ! Manque de bol, nous étions tous les deux imbibés et je n’avais absolument pas percuté que nous aurions pu nous mettre en danger et surtout être dangereux pour les autres. L’insouciance de cette soirée m’avait fait complètement oublier mes responsabilisés.
Menottés tous les deux, nous étions bon pour aller passer la nuit en cellule de dégrisement. Cyril laissa sa voiture sur le bas côté, tandis que je m’installai sur les sièges arrières de la voiture. Le policier avait l’accent chantant, celui du Sud et du pays des sauterelles.
La nuit allait être longue très longue dans cette cellule, et pour la première fois je ne remercierai pas mes lecteurs de nous avoir donné des mots clés aussi saugrenues pour ce cinquième opus.
Mimilie.