Mercredi 29 février, les syndicats appellent à une journée d’action européenne contre l’austérité et un nouveau traité européen qui, toujours au nom de la réduction des déficits publics, veut réduire les dépenses publiques et durcir encore les politiques d’austérité.
Dans toute l’Europe, l’austérité provoque des catastrophes sociales…
Le peuple grec est le plus durement attaqué par les institutions européennes au service des banquiers et des spéculateurs. Mais les baisses de salaires, la destruction des retraites, les destructions d’emploi sont déjà lancées dans tous les pays, au Portugal, en Belgique, Italie, Espagne, Grande-Bretagne…En France, Sarkozy met les bouchées doubles. Il fait voter par procédure d’urgence sa TVA antisociale. Il s’en prend au droit du travail avec ses « accords emploi compétitivité ». Il veut contraindre les chômeurs au travail obligatoire…
…et des résistances !
La Grèce est un laboratoire des attaques contre les salariéEs, les chômeurs/ses, les retraitéEs et les étudiantEs. C’est aussi là où la mobilisation est la plus déterminée avec une douzaine de grèves générales en moins de deux ans, un mouvement des Indignés, un climat presque insurrectionnel depuis des mois.
En Espagne, des centaines de milliers de manifestants ont défilé dimanche 19 février contre la nouvelle réforme du travail du gouvernement Rajoy qui favorise les licenciements et la précarité et représente une attaque frontale contre la classe ouvrière.
Partout, grèves nationales et manifestations d’ampleur se sont succédé ces derniers mois.
L’austérité gravée dans le marbre, c’est non !
Pire que le traité de Maastricht, le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance –TSCG ou pacte budgétaire - obligerait les pays signataires à « avoir un budget général à l’équilibre ou excédentaire ». La nouveauté c’est que les sanctions seraient désormais automatiques pour les Etats qui ne se soumettraient pas à ces contraintes et ne tailleraient pas assez dans les dépenses publiques. Et pour couronner le tout, un Etat pourrait même porter plainte devant la Cour Européenne de justice contre un autre Etat dont il estimerait que le budget n’est pas assez austère !
Notre Europe vaut mieux que leurs traités !
Le 29 février, les salariéEs de tous les pays d’Europe sont appelés à se mobiliser le même jour, contre l’austérité et le Pacte budgétaire. Cette seule journée ne suffira pas à faire reculer les capitalistes, mais elle est l’occasion de manifester ensemble, par-delà les frontières. C’est une première !
Contre les institutions européennes et les gouvernements qui utilisent les dettes publiques pour imposer aux peuples une véritable purge sociale, refusons de rembourser et menons des enquêtes publiques sur ces dettes pour imposer leur annulation.
Toutes et tous ensemble refusons ce nouveau traité et exigeons l’abrogation des pactes et traités qui de Maastricht à Lisbonne ont fait de l’Union Européenne une machine de guerre contre les droits sociaux.