Chili : l’obésité des enfants progresse

Publié le 28 février 2012 par Rene Lanouille

Manger sainement permet de réduire l'obesité Selon les spécialistes de la diététique, ce sont les restaurants fast-food et la sédentarité des enfants qui sont responsables de cette situation au Chili. Il faut dire que, selon le répertoire gastronomique chilien, les hot dogs, hamburgers et frites font partis du décor. Les enfants chiliens passent également de nombreuses heures devant le poste de télévision plutôt que d’aller jouer au foot dans la rue ou faire du sport.

Selon une étude réalisée par le ministère de la santé du Chili, 39% des adolescents entre 15 et 17 ans sont en surcharge pondérale. Plus de 300 000 enfants souffrent d’obésité considérée dangereuse pour la santé. 27% des filles et 28% des garçons ayant entre 5 et 17 ans ont un excédent de poids. Très inquiet par ses résultats, le ministre de l’éducation chilien, Harald Beyer, veut améliorer la pratique de l’éducation physique à l’école et veut améliorer la diététique dans les cantines des écoles.

« Nous avons besoin de développer un programme spécialisée d’entraînement physique pour nos élèves. Nous allons regarder ce qui se fait à l’étranger et utiliser l’avis d’experts dans ce domaine. » Le Ministre de l’éducation veut revoir les distributeurs de bonbons et autres sucreries qui pullulent dans les lycées. Il a également l’intention de faire passer des tests physiques aux 29 000 chiliens en âge de scolarité.

Il faut dire que l’étude de l’OCDE est particulièrement inquiétante avec seulement 1 chilien de 16 ans sur 10 en bonne condition physique. Pour Beyer, il faut mettre fin à la sédentarité : « l’obésité, c’est d’abord la conséquence de ne pas bouger. A l’école, on passe peu de temps à faire du sport. Et les enfants sont devant la télé ou l’ordinateur à la maison. Quand à la nourriture, il faut manger mieux et plus petite quantité. Car on mange trop au Chili. » Le taux d’obésité infantile le plus élevé des pays de l’OCDE reste la Grèce, suivi des Etats-Unis, de l’Italie et du Mexique.

Ricardo Bellone