Je suis ravi d’apprendre par un politologue qualifié qu’il n’y a pas de baisse de niveau du débat dans la campagne 2012, car en ce qui me concerne, et je pense beaucoup d’autres, je n’ai pas le sentiment de vivre la même chose. En écoutant attentivement autour de moi, j’entends en effet beaucoup de gens se plaindre de ce que les arguments semblent s’effacer derrière la hargne et l’invective. Et même si je pense que la scène politique n’est que le reflet des tensions qui s’expriment dans la société française, je suis désolé de constater que ce phénomène les dissuade de s’intéresser à la politique. Cette pratique devrait en effet se montrer comme un peu plus noble, et elle n’a pas vraiment besoin, surtout dans ce contexte ne favorisant pas particulièrement la démocratie, de se voir rejetée par l’abstention… et dévorée par ses propres démons.
Je tiens d’ailleurs à saluer sur ce point, bien qu’il ne soit pas mon candidat et que je ne l’apprécie pas, l’attitude respectable de Monsieur Hollande qui ne s’abaisse pas quant à lui au niveau d’un sarkozyste de caniveau… qui n’a que la violence de ses propos et le mépris systématique pour dissimuler l’indigence de son bilan. Et va se plaindre ensuite de ce que l’on ait le toupet d’utiliser la critique acerbe… Ne ferait-elle pas que répondre à la violence d’origine ?