4ème de couv' :
Une très belle histoire d'amitié, de sagesse et d'humanité. Joey le cheval de ferme, devenu cheval de guerre,
en 1914, nous raconte son histoire, avec simplicité. Témoin de la Grande Guerre, il va vivre l'horreur des combats auprès des Britanniques, des Allemands, ou du côté des Français. Pour lui, les
soldats, les paysans, les officiers, les vétérinaires ne sont pas des ennemis, mais des hommes, chez qui il rencontre la bonté comme la méchanceté. Joey partage leurs souffrances et leurs peurs,
et sait leur redonner de l'espoir.
Mon avis :
202 pages. Roman publié en 1982.
Pour commencer, je voudrais remercier ma fille Syrielle qui m'a gentiment prêté ce livre pendant les vacances. Il est tombé à
point nommé après différentes lectures un peu "dures" pour ne pas écrire sanguinolentes ou sordides. Bref, j'ai trouvé ce roman rafraichissant et ce, malgré le thème abordé. Normalement destiné à
un public jeune, sa lecture en est naturellement facilitée.
Je ne connaissais pas encore Michael Morpurgo, malgré l'énorme succès qu'il a rencontré tout au long de l'année dernière via
le challenge GOD SAVE THE LIVRE.
Cette histoire est absolument originale car elle est abordée du point de vue de Joey, un magnifique cheval Anglais. Traiter
des horreurs de la première guerre mondiale à travers non plus le témoignage de vétérans mais celui d'un participant atypique, c'était un pari osé que Michael Morpurgo a su relever, à mon
sens.
Tout commence dans une ferme où le jeune Albert se prend d'amitié pour Joey, n'hésitant pas à faire valoir son avis sur celui
de son père, un honnête homme malheureusement aviné tous les mardis. L'esprit embué par les vapeurs d'alcool, il décide un jour de vendre Joey pour se faire un peu d'argent. C'est ainsi que Joey
échoue entre les mains du capitaine Nicholls, lequel l'embarque aussitôt sur un bateau, à destination de la France. Albert, ne pouvant se résoudre à cette issue malheureuse, jure devant Dieu
qu'il retrouvera Joey, coûte que coûte...
Depuis la France, nous suivons les pérégrinations du cheval, faites de rencontres et de scènes de guerre auxquelles il prend
part. Il sera tour à tour affecté à la cavalerie (cela va de soi !) puis détaché à l'infirmerie pour rapatrier les corps ou les blessés, au service vétérinaire afin de tirer les charrettes
chargées de chevaux malchanceux avant d'être fait prisonnier en même temps que son cavalier. Passé à l'ennemi, il va être placé par les Allemands dans une ferme tenue par un vieil homme qui y vit
avec sa petite-fille, Emilie.
Je m'arrêterai ici pour le résumé, histoire de ménager le suspense. Ce que je peux affirmer sans peine, c'est que ce livre se
lit à la vitesse de la lumière et que l'histoire est simplement belle, marquée par un cheval, plus humain que l'homme lui-même. Les horreurs y sont décrites sans fioriture ; des drames et des
tragédies s'y jouent, ce qui lui retire, de fait, l'étiquette de roman "tout va bien dans le meilleur des mondes possibles" que l'on serait peut-être tenter de lui coller, de prime abord.
Et puis, manifester un peu de considération pour ces chevaux que l'on a, des deux côtés des lignes de front, jetés en pâture
durant tout le conflit, permet d'apporter un nouvel éclairage sur les efforts de guerre consentis à l'époque et le rôle prépondérant qu'ils ont tenu lors des affrontements.
Il y a, à ce sujet, un épisode symbolique au beau milieu du "No man's land" qui réunira un temps les deux camps.
Connaissant mal l'oeuvre de Michael Morpurgo, l'on peut tout de même reconnaître qu'Hollywood ne l'a pas oublié puisque le
grand Steven Spielberg vient de nous livrer l'adaptation cinématographique de ce livre. Quand je vous dis que cette lecture tombait à point nommé !!!!
Pour celles et ceux qui l'ignoreraient, je vous propose de jeter un oeil sur la bande-annonce :
Je m'avance sans doute un peu mais je pense que Nils Arestrup est certainement particulièrement convaincant dans le
rôle du grand-père d'Emilie. D'ailleurs, un petit tour sur la toile permet de s'assurer du probable succès à venir pour ce film. Que toutes celles et ceux qui l'ont vu nous fassent part de
leur sentiment après la séance, s'ils le souhaitent.
Comme d'habitude, je vous propose de découvrir d'autres avis sur ce roman, c'est ici : Ender, Enna (lu dans le cadre du challenge en VO, "horse" course, jeu de mot !!!), Entre les pages, Valou (lu dans le cadre du challenge !).
Voilà pour les liens. Evidemment, si vous l'avez lu et ne faîtes pas partie de la liste, prévenez-moi et profitez de ma
faiblesse (!!!), je vous ajouterai.
Ma note : 4.5 / 5.
Ce livre, lu dans le cadre du challenge GOD SAVE THE LIVRE, que j'ai
le plaisir d'organiser, est le 6ème livre parcouru depuis le début de l'année.