Cendrillon

Publié le 28 février 2012 par Olivier Walmacq

Depuis la mort de son père, Cendrillon vit comme une souillon sous le tutorat de sa belle-mère et de ses demi-soeurs. Mais le bal que le Prince donne pourrait changer les choses...

La critique "Compagnie-créolienne" (bah oui "au bal masqué ohé ohé !" ok je sors) de Borat

Après des années de petits films à sketches ou en live pour en dessous du million de dollars de budget, Walt Disney décide de relever la tête en mettant en production une adaptation de Cendrillon de Charles Perrault.
C'est aussi à partir de ce moment qu'il décide de créer le fameux Disneyland, le mettant décidemment au-dessus de tous.
Disney a misé beaucoup sur ces nouveaux projets et ils seront évidemment couronnés de succès. Surtout avec Cendrillon, il remise sur le public européen qui n'avait pas vu de Disney inédits en dehors des Disney des années 40 qui n'avaient pu sortir à cause de la guerre. Pas étonnant alors d'adapter un conte typiquement européen.
Cela marchera vu que le film remportera l'Ours d'or lors de la première édition de la Berlinale et un Prix spécial à la Mostra de Venise de 1950.

Dans son envie de foutre la merde, les studios décideront de refourguer deux suites à ce film considéré comme un des classiques des studios. Inutile de vous dire que ce n'est pas bon, comme les DTV habituels de Disney.
Néanmoins, en ce qui me concernes, Cendrillon n'est pas un grand cru de Disney. Déjà son héroïne est pour le moins anecdotique alors que c'est elle qui sert de fil conducteur. Elle n'est pas vraiment intéressante et bien trop naïve pour qu'on s'y attache.
Le plus grave étant qu'on la suit dans son quotidien, ce qui peut s'avérer très chiant au final. Néanmoins ce cru d'Hamilton Luske, Clyde Geromini et Wilfred Jackson (trio qui donnera lieu à Peter Pan ou Alice au pays des merveilles) se révèle heureusement amusant par ses personnages secondaires, à commencer par les souris.

Certes leur chansons sont assez inaudibles (choses qu'intensifieront les pitoyables Alvin et les chipmunks) mais elles se révèlent fort sympathiques et les pitreries de Ja et Gus s'avèrent divertissantes.
Le film peut également compter sur le personnage de Lucifer, emmerdeur de chat essayant toujours de contre-carrer les projets des souris et indirectement de Cendrillon. N'oublions pas non plus la belle-mère, figure matriarchiale de malheur et saloperie ambulante. Elle fera tout pour que Cendrillon reste la souillon comme un produit qu'elle a fabriqué. On retrouve également le père du Prince et son accolyte, deux troufions de première se trouvant dans une position de commentateurs de bal !
Néanmoins le temps peut paraître bien long par moments et pourtant le film dure 1h14 !

Un Disney pas irréprochable, un peu longuet et guimauve mais sauvé par ses second-rôles.

Note: 13/20