Windows Phone, l’OS qui se positionne en outsider face aux ogres que sont iOS et Androïd continue son bonhomme de chemin, quitte à choisir des voix un peu différentes de ses concurrents…
Bill Cox, directeur du marketing et de la communication pour Windows Phone
Pour nous parler de Windows Phone, c’est Bill Cox, le directeur du marketing et de la communication pour la plate-forme Windows Phone que nous avons rencontré. Autant le dire d’avance, dans cette table ronde, avec deux collègues, nous n’avons pas réussi à tirer la moindre information relative à la version Apollo (Windows Phone 8), qu’on espère pourtant dans les starting-blocks pour accompagner la version 8 de Windows sur les PC et tablettes. Ni du futur support relatifs aux processeurs quad core, que la concurrence adopte massivement sur Androïd…
Windows Phone évolue, mais différemment. On préfère optimiser le côté logiciel. A ce sujet, les spécifications minimales auxquelles les constructeurs doivent se tenir ont même été revues à la baisse tout récemment avec la version. La quantité minimale de ram est divisée par 2, à 256 Mo, et un processeur simple coeur fonctionnant à 800Mhz suffit. Reste que 5% des applications ne pourront fonctionner sur des modèles comme le Nokia Lumia 610 (environ 230.- sans abonnement), proche de ces caractéristiques minimales, une indication de l’impossibilité d’installation de l’application sur le MarketPlace signalera néanmoins que l’appareil n’est pas compatible.
De ce fait, on peu se dire que Microsoft vise la masse plutôt que l’élite. Ce que l’on peut comprendre de la part la firme de Remond, qui n’occupe qu’un petit 3% du marché mobile mondial avec son OS. Dans cet esprit, la distribution de Windows Phone en Chine va dans le même sens, avec des produits peu coûteux, simples mais tout de même réactifs et délivrant une bonne expérience utilisateur. Des utilisateurs de Windows Phone qui seront sans doute ravis d’apprendre que Skype débarque en beta sur leur smartphone dès aujourd’hui…
Au final, nous ressortons avec autant de questions de cet entretien. Alors que l’on voit poindre au détour des allées du salon de plus en plus de systèmes permettant de se servir de son smartphone comme d’une station de travail en le connectant à un écran, clavier et souris, ce n’est en tout cas pas dans cette direction que s’achemine actuellement Microsoft. En baissant les spécifications minimales requises pour faire fonctionner Windows Mobile 7.5, on peut en déduire que ces Smartphones ne permettront pas d’utiliser un système d’exploitation complet dans l’avenir, du moins pas de la même manière que ce que fait la concurrence. Mais honnêtement, quel intérêt aurait Microsoft de fournir un système d’exploitation qui cannibaliserait son futur Window 8 sur PC et tablettes?