genre: comédie
année: 1971
durée: 1h20
l'histoire: Antoine, écrivain, est victime d'un maître chanteur. Il s'en débarrasse et l'enterre sous un kiosque dans son jardin. Au cours d'une réception, le kiosque s'écroule. Antoine se retrouve avec un cadavre très encombrant et un peu trop de monde dans sa maison.
la critique d'Alice In Oliver:
En vérité, Jo, réalisé par Jean Girault en 1971, est l'adaptation d'une pièce de théâtre, The Gazebo, de George Marshall en 1958.
Avec Jo, Louis de Funès retrouve un cinéaste et une équipe d'acteurs qu'il connaît bien et qu'il a souvent côtoyé par le passé: Claude Gensac, Bernard Blier, Paul Préboist, Michel Galabru, Guy Tréjean, Christiane Miller et Florence Blot.
Avec Jo, c'est aussi la seconde fois que Louis de Funès se retrouve confronté à Bernard Blier, un inspecteur de police un peu trop curieux.
Force est de constater que le duo fonctionne à merveille. Curieux que les acteurs n'aient pas été plus souvent associés par la suite.
D'autant plus que Louis de Funès trouve en Bernard Blier un concurrent digne de nom. C'était déjà le cas dans Le Grand Restaurant.
Pas étonnant que Jo soit l'adaptation d'une pièce de théâtre, d'autant plus que l'action se situe presque exclusivement dans la maison d'Antoine (Louis de Funès).
Attention, SPOILERS! Ce dernier est écrivain et reçoit régulièrement des appels téléphoniques d'un maître chanteur, donc, Jo.
Un soir, Antoine cherche à faire peur à celui qui tente de le manipuler et le tue involontairement.
Déboussolé, Antoine finit par enterrer le cadavre sous le kiosque dans son jardin. Hélas, la suite du film va multiplier les quiproquos, les rebondissements et les situations les plus invraisemblables. Dans un premier temps, c'est le kiosque qui se fissure et qui laisse apparaître un cadavre un peu trop encombrant.
Antoine cherche alors à cacher la vérité à tout le monde. Pour y parvenir, l'écrivain se découvre une passion soudaine pour la sculpture.
La cadavre est alors enseveli sous une statue, censée représenter la grand-mère d'Antoine. Ce qui ne manque pas d'interroger sa femme (Claude Gensac) et un inspecteur de police. A partir de ces différents éléments, Jo mélange habilement comédie et polar. Mais encore une fois, c'est Louis de Funès qui tient ce petit film sur ses épaules.
Mais ne soyons pas trop sévères, Jo contient tout de même quelques gags qui font mouche. Comment ne pas citer la séquence où le cadavre se trouve sous un canapé ? Sans compter les dialogues de sourd entre Louis de Funès et Bernard Blier.
Pour le reste, la mise en scène de Jean Girault manque de panache. Clairement, le cinéaste semble absent derrière sa caméra, laissant le film aux soins de son génie comique. Bref, Jo s'adresse uniquement aux fans de Louis de Funès.
Les autres pourront facilement passer leur chemin...
Note: 10.5/20