Thompson apportera son expérience au Storm en 2012. (Photo by Noah Graham/NBAE via Getty Image)
Seattle continue ses grandes manœuvres. Lundi, la direction du Storm a en effet officialisé la signature de Tina Thompson (37 ans), la joueuse rejoignant la franchise championne 2010 en qualité de free agent. Véritable légende vivante de la Ligue, l’ailière est une pièce intéressante ajoutée à une formation ambitieuse et bien décidée à retrouver les sommets.
Une bonne pioche pour Seattle ? Le Storm vient en tout cas d’ajouter un CV prestigieux à son effectif en la personne de Tina Thompson. La franchise de l’état de Washington, qui a vu son hégémonie mise à mal par l’émergence du Minnesota Lynx la saison passée, est bien décidé à retrouver son rang et s’est mué en principal animateur du marché des transferts en ce début d’année civile. Après avoir récupéré le deuxième choix de la prochaine Draft en envoyant Swin Cash, Le’Coe Willingham et un 23e choix de Draft à Chicago début janvier, les dirigeants de Seattle sont parvenus à attirer dans leurs filets l’expérimentée Ann Wauters, qui fera son grand retour sur les parquets de WNBA, puis la deuxième année Victoria Dunlap. Tina Thompson est donc une nouvelle pierre ajoutée à un édifice forcément ambitieux, à la grande satisfaction de l’entraîneur et General Manager de l’équipe, Brian Agler. « Notre philosophie est de signer de très bonnes joueuses. Et sans conteste, Tina remplit ces conditions, a-t-il confié selon le site officiel du club. Elle a prouvé qu’elle était l’un des meilleurs éléments de la Ligue, elle a accompli plus que quiconque – pas seulement individuellement mais aussi d’un point de vue collectif. Elle a remporté des titres. C’est une gagnante ».
Un CV garni
Il faut dire que le curriculum vitae de la dernière arrivée en impose. Avec 6 751 points au compteur (15,6 points de moyenne en carrière), Thompson, premier choix de Draft en 1997, est tout simplement la meilleure scoreuse de l’histoire de la WNBA. Au cours de son parcours, l’ailière s’est forgée un palmarès à faire plus d’un envieux, remportant quatre titres avec les mythiques Houston Comets à l’aube du nouveau millénaire, deux médailles d’or olympiques avec l’équipe américaine (2004, 2008) en plus d’être sélectionnée à huit reprises pour le All-Star Game.
Seattle, qui visera à composter pour la neuvième année consécutive un ticket pour les play-offs, un record, comptera donc sur l’incroyable expérience et la science de la gagne de sa nouvelle recrue pour parvenir à ses fins. L’ancienne joueuse des Los Angeles Sparks aura un rôle d’autant plus important à jouer en début de saison que Lauren Jackson, fer de lance de l’équipe, sera engagée avec l’Australie aux Jeux Olympiques de Londres, alors que Sue Bird a elle aussi été pré-sélectionnée avec les Etats-Unis. Thompson, qui préfère évoluer sous les panneaux et devrait apporter de la consistance à la raquette du Storm, se montre également à l’aise à l’extérieur (36,8% de réussite à 3 points en carrière) et pourrait recevoir un temps de jeu substantiel en poste 3 pour pallier l’absence de la triple MVP Jackson. Sa palette élargie de qualités a manifestement influencé la volonté des dirigeants au moment de l’engager, ainsi que le précise Brian Agler : « Tina a plusieurs cordes à son arc. Évidemment, son poste de prédilection est celui de power forward. Elle peut jouer dos au panneau, être efficace au rebond, mais elle sait aussi étirer les défenses. C’est une joueuse très versatile sur le plan offensif ».
La Californienne se lance ainsi dans un challenge exaltant, qui pourrait d’ailleurs être le dernier de sa carrière. Si certains observateurs émettent des réserves quant à son âge (37 ans) et ses statistiques en régression (9,9 points, 4,6 rebonds en 25 minutes de moyenne en 2011), Tina Thompson entend bien démontrer qu’elle en a encore sous la basket. Les décideurs de Seattle lui ont tout cas accordé leur confiance, convaincus qu’elle aurait un rôle décisif à jouer lors d’une bataille qui s’annonce incandescente à l’Ouest.
Statistiques en carrière