Dans les régions lointaines comme Tounfit ,Gouzmou , Emelchile , Azilal ...ou le froid s'ajoute à la pauvreté ;des douars vivent comme dans une enclave ;ils ressentent l'exclusion de plus en hiver alors que la souffrance est présente durant toute l'année : pas d'hôpital , pas de route ; pas de transport , pas d'école , pas d'eau , pas d'électricité ...
Ainsi il est urgent que les responsables prennent en considération ce Maroc qui est dans l'oubli en utilisant une stratégie pour prévoir d'avance les dangers et de venir en aide sérieusement à une population qui ne se contente guère ni de couverture ni du lait ni de ????
En parlant des zones rurales je ne peux que saluer la femme courageuse qui essaye du matin au soir de défier la nature pour subvenir aux besoin de sa famille . Pour moi ; elle sent plus le froid car avec des mains glacées elle va chercher le bois et le met sur son dos épuisé de ce lourd fardeau qui espère qu'un jour le posera à jamais . Chez elle ; elle est tout le temps en activité pour créer une atmosphére chaleureuse dans sa petite famille , elle sent encore plus le froid lorsque son regard croise celui de ses enfants aux corps vulnérables qui tremblent du froid et ne trouvent refuge qu'entre ses bras pour un peu de chaleur et de tendresse .
A la tombé de la neige on prend plaisir pas à Tounfit mais plutôt à Michlifen ou à Aukaymdan ; ici la femme marocaine vêtue d'un blouson bien chaud ;d'une douce écharpe d'un bonnet en laine , des gants ,des lunette et des bottes elle fait du ski dans la joie de la neige alors que l'autre femme couverte d'une handira ou d'un hayake vieilli avec le temps ,des chaussettes trouées dans des minables chaussures les mains nus ,tête couvertes par plusieurs foulards décolorées elle aussi elle fait du ski pas à Michlifen mais plutôt dans son coin de couchina entre la marmite et le kanone (four traditionnel ) pour permettre à sa petite famille une chaleur tant cherchée le matin dans un bol d azakif (soupe berbère ) ou au déjeuner dans un tajine de bissara (plat de fèves) ou le soir dans un verre de thé avec du pain hafi (sec) hélas ! De cette façon cette bonne femme essaye avec ce qui est à sa disposition d'assouplir ce froid glacial qui menace ses enfants alourdis de souffrances et d'abandon à la nature qui fait le bonheur des uns et le malheur des autres .