Si son entrée en campagne l'oblige désormais à renier ses amitiés et ses relations ambiguës avec les grands patrons, pour lesquels il a oeuvré tout au long de son mandat, Nicolas Sarkozy semble également prêt à utiliser tous les stratagèmes pour tenter de compromettre son adversaire et d'esquiver toute justification relative aux nombreux conflits d'intérêts qui ont marqué son quinquennat.
Pris au piège de son propre bilan, il ne cesse de se dérober et de fuir ses responsabilités dès qu'il est placé face aux échecs et aux dérives de sa politique, quitte à se désavouer lui-même en refusant d'assumer les propos qu'il a tenus dans son discours de Grenoble ou lors de son déplacement à Saint-Jean de Latran où il affirmait que « dans la transmission des valeurs (...) l'instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé ».
Le candidat Sarkozy n'hésite plus à mentir de façon éhontée, comme il l'a une nouvelle fois prouvé ce matin, en s'appuyant sur des chiffres qui s'avèrent parfaitement fantaisistes, pour minimiser le démantèlement de l'école qu'il a lui-même orchestré, et masquer par la même occasion son absence de proposition en matière d'éducation.
L'instrumentalisation et la diffusion de chiffres fallacieux ne suffiront pas à faire oublier son bilan accablant et la réalité des fermetures d’écoles et de classes, des classes surchargées, des enseignants non remplacés, ou de la disparition programmée des dispositifs de soutien aux élèves en difficulté.
Pour faire oublier le Président des riches, le candidat Sarkozy se justifie un peu, calomnie beaucoup et ment énormément!
Loin des manœuvres et des polémiques mensongères utilisées par le président candidat pour faire diversion, François Hollande reste déterminé à mener une campagne digne et à la hauteur des enjeux de cette élection présidentielle.
Par Bruno Le Roux, porte-parole de François Hollande.