La vie est une puissante énergie qui se renouvelle constamment. Elle nous invite, chaque jour, à vivre de grandes et petites morts pour nous préparer à l’ultime détachement. C’est ce que j’appris, il y a dix-huit ans, avec le départ de papa.
Mon oncle André était celui que la maladie fatale de papa avait le plus secoué. Chaque fois qu’il venait à l’hôpital, il ne pouvait s’approcher à plus de trois mètres de sa chambre. La peur le paralysait au point qu’il croyait en crever. En fait, c’était une grosse boule d’amour qui avait besoin d’éclater.
Vendredi après-midi, la pression de papa chuta. Respiration difficile. État comateux. Préparée au pire, toute la famille vint le saluer une dernière fois, sauf mon oncle. En soirée, je l’accueillis enfin.
À deux pas de la chambre, la peur le paralysa. Je l’emmenai dans le solarium.
Tremblant, il m’avoua désirer voir papa et craindre d’être traumatisé par son état. Je lui dis : Papa n’est pas épeurant, quand on le regarde avec le cœur. Le pire serait quoi? Ne pas avoir vu papa avant de partir et vivre avec ce regret? Ou le voir tel qu’il est et avoir pu lui dire adieu?
Mon oncle était déchiré. Je lui promis de lui tenir la main. Il pourrait rester hors de la pièce et jeter un regard à l’intérieur, puisque la tête du lit de papa se trouvait tout près de la porte. Il accepta.
Papa était inconscient. Mon oncle étouffait. Sa main dans la mienne, j’entrai dans la chambre. Et lui dis doucement : C’est beau, mon oncle, encore un petit peu. Allez-y, vous êtes capable. Finalement, il s’avança, posa sa main sur la tête de papa et lui déclara : Adieu Denis. Je t’aime. Merci pour tout!
Une seconde plus tard, mon oncle respirait à pleins poumons. Il criait, riait, pleurait dans le corridor. Il se demanda comment il aurait pu vivre sans avoir dit adieu à papa, son idéal, son héros. Jamais il ne se serait pardonné de ne pas avoir réussi à lui exprimer son amour et sa gratitude une dernière fois.
Euphorique, il me leva de terre et m’ajusta même quelques vertèbres…
En se délivrant de sa peur de la mort et en exprimant son amour à papa, mon oncle lui permit de vivre son ultime délivrance. Et ce soir-là, de rejoindre maman, sans qui sa vie n’avait plus de sens.
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