Ils arrivent en librairie ces jours-ci, ce sont mes plus fortes envie de lecture pour les jours qui viennent (même si je serai probablement amené à lire d'autres chose). Bref coup de projecteur sur trois ouvrages attendus, tels que les éditeurs les présentent.Après le succès phénoménal des deux premiers tomes, la suite trépidante et romantique des aventures d'Aomamé et de Tengo, en quête l'un de l'autre sous les deux lunes de 1Q84. Oscillant entre réalisme et fantastique, un nouveau volet tout aussi ambitieux, énigmatique et hypnotique, qui porte un regard fascinant sur la confusion du monde contemporain. Un chef-d’œuvre de lucidité et de sensibilité.
Ils ne le savaient pas alors, mais c'était là l'unique lieu parfait en ce monde. Un lieu totalement isolé et le seul pourtant à n'être pas aux couleurs de la solitude.
Le Livre 3 fait entendre une nouvelle voix, celle d'Ushikawa.
Et pose d'autres questions: quel est ce père qui sans cesse revient frapper à notre porte? La réalité est-elle jamais véritable? Et le temps, cette illusion, à jamais perdu?
Sous les deux lunes de 1Q84, Aomamé et Tengo ne sont plus seuls...«Un jour, je me suis dit que je ne l’avais jamais remercié. Pourtant je lui devais mes lectures. Et que serais-je, qui serais-je sans lire et surtout sans avoir lu? Pourtant, c’est sur son dos que chaque matin, depuis près de soixante années, je tente de faire avancer pas à pas et gomme aidant mes histoires. Et que serait ma vie sans raconter? Je n’avais que trop tardé. L’heure était venue de lui rendre hommage. D’autant qu’on le disait fragile et menacé. Alors j’ai pris la route. Sa route.
De la Chine à la forêt canadienne, en passant par la Finlande, la Suède, la Russie, l’Inde, le Japon, l’Indonésie, Samarcande, le Brésil, l’Italie, le Portugal et bien sûr la France, j’ai rendu visite aux souvenirs les plus anciens du papier. Mais je me suis aussi émerveillé devant les technologies les plus modernes, celles qui, par exemple, arrivent à greffer des virus capables de tuer les bactéries, celle qui, grâce à des impressions électroniques, permettent de renseigner sur le parcours d’un colis les chocs qu’il a reçus et si les conditions d’hygiène et de froid ont tout du long bien été respectées.
Cher papier! Chère pâte magique de fibres végétales! Chère antiquité en même temps que pointe de la modernité! La planète et le papier vivent ensemble depuis si longtemps: plus de deux mille ans. Le papier est de la planète sans doute le miroir le plus fidèle et par suite le moins complaisant.» E. O.C’est à la réalisation d’un faux Condottière, le célèbre tableau du Louvre, peint par Antonello da Messina en 1475, que s’est voué depuis des mois le héros de ce livre. Gaspard Winckler est un peintre faussaire. Maître de ses techniques, il n’est pourtant qu’un simple exécutant d’un commanditaire, Anatole Madera. Comme dans un bon polar, dès la première page du livre, Winckler assassine Madera. Ce roman enquête sur les mobiles de ce meurtre dont l’une des raisons sera l’échec du faussaire à rivaliser avec le peintre de la Renaissance. La question du faux en peinture parcourt toute l’œuvre de Perec, et le personnage de fiction, nommé Gaspard Winckler, apparaît aussi dans La Vie mode d’emploi et dans W ou le souvenir d’enfance. Quant au dernier roman publié du vivant de Perec, Un cabinet d’amateur (1979, "La Librairie du XXIe siècle"), il a pour sous-titre "Histoire d’un tableau".Du Condottière, Georges Perec a dit: il est le "premier roman abouti que je parvins à écrire". Dans sa préface, Claude Burgelin, rappelle qu’après le double refus, du Seuil et de Gallimard, de publier ce roman, Perec écrivait le 4 décembre 1960, à un ami : "Le laisse où il est, pour l’instant du moins. Le reprendrai dans dix ans, époque où ça donnera un chef-d’œuvre ou bien attendrai dans ma tombe qu’un exégète fidèle le retrouve dans une vieille malle…"Plus d’un demi-siècle après, on va pouvoir enfin découvrir ce roman de jeunesse de Georges Perec, égaré puis retrouvé "dans une vieille malle".